Pour repeupler les bancs d'une classe menacée faute d'effectifs, Jean Debouzy veut encourager ses administrés à procréer et a pris un arrêté municipal.
Pour les maires désespérés de voir le nombre de services publics reculer dans les campagnes françaises, tous les moyens sont bons tant qu'on se fait entendre. Après les mairies et autres écoles proposées à la vente sur Leboncoin, l'interdiction de tomber malade pour les administrés ou les moutons inscrits à l'école, l'édile de Montereau, dans le Loiret, a ajouté sa pierre potache à l'édifice des protestations farfelues, rapporte France 3.
Face au risque de fermeture du groupe scolaire qu'il partage déjà avec sa voisine de La Cour-Marigny, faute d'un nombre d'élèves suffisant, Jean Debouzy a décidé de stimuler la libido des couples du village en distribuant des « petites pilules bleues ». Selon son analyse, d'ici à quelques années, l'école pourrait, ains être repeuplée...
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Préserver les écoles
La proposition du maire de la commune de près de 600 habitants a pris la forme officielle d'un arrêté municipal sur lequel est inscrit : « Le maire est favorable à la distribution des petites pilules bleues. Les pilules seront distribuées aux couples entre 18 à 40 ans afin de leur donner toutes les chances de conception et ainsi préserver les écoles des deux communes. » Le maire est également prêt à étudier avec le conseil municipal pour verser (sic) une prime spéciale de maternité pour chaque naissance. « Ça fait parler de l'école, ça m'est venu comme ça. Vous savez ce que c'est les petites pilules bleues… je ne vais pas vous expliquer. Il faut avoir de l'humour de temps en temps. Les maires n'en ont pas toujours ! » Jean Debouzy parle, bien évidemment, du Viagra, indiqué pour résoudre les troubles de l'érection.
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« Une ou deux des quatre classes du groupe pourraient fermer. La menace est de rester avec une maternelle et le surplus en primaire dans d'autres communes », explique-t-il le maire. Ce dernier raconte batailler depuis plusieurs mois sans parvenir à se faire entendre, à la suite à la décision de l'inspectrice de l'Éducation nationale de fermer une classe, ce qui contraindrait les élèves de la commune à suivre leurs cours dans des villages plus éloignés de chez eux. Une réunion est prévue le 21 mai prochain et le maire de Montereau a déjà prévenu que les choses se passeraient « mal » s'il n'obtenait pas gain de cause.
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