Premier contingent militaire US en Belgique pour "combattre la Russie"
Le 28 mars, la Commission européenne a adopté un Schengen militaire. Suivant ce projet, l'Europe accorde aux armées des États membres de l’OTAN le privilège de circuler librement à travers le Continent. D’où l’importance accordée prioritairement aux ports et aéroports plutôt que les voies routières.
Or la Belgique vient d'inaugurer le Schengen militaire. Le port d'Anvers accueille pendant plusieurs jours le matériel d'une brigade blindée américaine, déployée en Europe pour "réaffirmer le solide engagement américain dans la sécurité collective des pays membres de l'OTAN". Selon Belga, un premier navire transportant plus de 800 véhicules à roues, dont des transports de troupes et une grande quantité de matériel de la 1st Armored Brigade Combat Team (1ère brigade blindée de la 1st Cavalry Division ou 1ère division de cavalerie) basée à Fort Hood, au Texas, est arrivé vendredi à Anvers en provenance des États-Unis.
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Il devra être déchargé dimanche et lundi, toujours selon ces sources. Deux autres navires rouliers doivent ensuite se succéder pour acheminer en Europe plus de 2500 véhicules - dont des chars lourds M-1 Abrams - de cette unité venant renforcer le flanc oriental de l'OTAN.
Le matériel - le personnel, soit plus de 3000 hommes et femmes, arrive principalement par avion - prendra ensuite la route vers la Pologne, leur destination finale, selon l'ambassade des États-Unis à Bruxelles. L'armée belge contribuera à assurer la sécurité des opérations de déchargement et escortera les convois militaires américains, dans le cadre de l'opération baptisée "Fort to port" (combinant le lieu de départ, Fort Hood, et celui d'arrivée, le port d'Anvers).
S'agit-il de préparatifs de guerre contre la Russie?
Les analystes se penchent plutôt pour cette thèse : le Schengen militaire a été conçu par l’OTAN il y a deux ans et il était déjà évoqué dans un rapport parlementaire européen d’octobre 2016. Selon des documents internes de l’Alliance, le projet pourrait aussi bien être mis en œuvre en cas de guerre contre la Russie, qu’en cas de soulèvement populaire dans un des États membres de l’OTAN.
25 des 28 États membres ont été priés d’établir une carte de leurs voies de communication et de préciser les travaux nécessaires sur leurs routes, tunnels et ponts, pour les rendre praticables aux armées de l’OTAN.
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