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L'OCDE plaide pour une poursuite des réformes des retraites
Ralentissement des réformes au cours des deux années écoulées * Inquiétudes persistantes sur la soutenabilité financière * L'emploi des seniors doit progresser PARIS, 5 décembre (Reuters) -...
La France figure parmi les pays où un recul de l'âge de la retraite est possible, suggère l'OCDE, alors qu'à ce stade, le gouvernement ne prévoit pas de mesure en ce sens dans la réforme qu'il envisage.
Dans son Panorama des pensions 2017 publié mardi, deux semaines après le lancement des consultations sur la réforme des retraites avec les partenaires sociaux, l'Organisation de coopération et de développement économiques souligne que malgré un rattrapage, l'âge de la retraite en France restera inférieur à la moyenne de l'OCDE à l'horizon 2060.
En l'état actuel de la législation, pour les actifs ayant une carrière complète, arrivés à l'âge de 20 ans sur le marché du travail, la France figurerait parmi les cinq pays ayant un âge de la retraite inférieur à 65 ans à l'horizon 2060, à 64 ans contre 65,7 ans pour la moyenne de l'OCDE.
Au-delà d'un âge effectif de sortie du travail le plus bas des économies avancées, à 60,2 ans, la France reste le pays de l'OCDE ayant l'espérance de vie la plus élevée à ce stade, à plus de 25 ans, soit cinq ans de plus que la moyenne de l'OCDE, relèvent les auteurs de ce rapport.
Dans cette situation, même si les réformes entreprises au cours des dernières décennies ont permis de faire des progrès très importants et d'améliorer la viabilité financière du système de retraites, les dépenses publiques liées aux pensions restent élevées, à hauteur de 14,3% du produit intérieur brut (PIB), contre 8,6% en moyenne dans la zone OCDE.
Alors qu'Emmanuel Macron a exclu pendant la campagne présidentielle de modifier l'âge légal de départ à la retraite, sa proposition de mettre en place un "système universel de retraites" rejoint en revanche les préconisations de l'OCDE, qui a souligné à de nombreuses reprises la complexité et l'"atomisation" du système français.
"UNE QUESTION D'ÉQUITÉ"
Cette approche permettrait d'améliorer la transparence, la lisibilité et donc la compréhension des assurés, mais aussi de limiter les coûts administratifs de gestion, note Hervé Boulhol, économiste à l'OCDE.
L'harmonisation des différents régimes permettrait aussi selon lui "de ne pas mettre d'obstacles à la mobilité des travailleurs", sur fond de diversité croissante des parcours professionnels "pour que cette question des polypensionnés, en France, ne revienne pas sur la table sans arrêt" à chaque réforme.
"Et au-delà de tout ça, évidemment, c'est surtout une question d'équité", observe-t-il.
Pour mener à bien cette réforme dont seules les grandes lignes sont connues pour l'instant, l'exécutif va pouvoir compter sur une amélioration de la situation financière du système de retraite.
Selon les dernières prévisions du Conseil d'orientation des retraites (COR), avec l'amélioration des perspectives de croissance, le déficit des retraites devrait en effet être moins élevé que prévu au cours des prochaines années, même si le système de retraites ne devrait revenir à l'équilibre qu'en 2037.
Sur ce dossier épineux - qui a vu de précédents gouvernements se heurter à de vastes mouvements sociaux - l'exécutif a reconduit la méthode mise en oeuvre sur la réforme du Code du travail, avec des discussions préalables avec les partenaires sociaux.
Le Haut-commissaire à la réforme des retraites Jean-Paul Delevoye est jusqu'ici resté discret sur les pistes favorisées par le gouvernement.
Le calendrier de cette réforme initialement prévue pour 2018 semble par ailleurs se desserrer.
Evoquant "une réforme structurelle, (...) une réforme en profondeur, qui nécessite la confiance des Français, qui nécessite aussi beaucoup de temps de concertation", la ministre de la Santé et des Solidarités Agnès Buzyn a déclaré fin novembre que ce dossier pourrait attendre 2019.
Le nouveau porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a évoqué dimanche lors du Grand Rendez-Vous Europe 1-CNews-Les Echos une échéance plus lointaine, "dans les cinq à dix ans".
Un laps de temps selon lui nécessaire pour "transformer en profondeur" les 37 régimes de retraites différents qui existent en France "parce que vous ne pouvez pas faire une réforme violente, unilatérale, sans tenir compte des gens qui ont un plan de vie pour sortir de leur carrière professionnelle".
"Vous ne changez pas les règles à 18 mois ou à 24 mois de la fin", a-t-il estimé.
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