Tous les pédopsychiatres, psychologues, professeurs et, tous ceux qui ont décrypté ces textes, ne savent ni les lire, et encore moins les interpréter. Qu’il y ait mauvaise lecture ou interprétation par une personne c’est possible, là où ça devient un peu plus compliqué, c’est le nombre de personnes, toutes intelligentes, lettrées, diplômées, habituées aux formules alambiquées des textes, qui les décryptent. Comment peut-on se tromper à ce point ?
Faites vous votre opinion personnelle, faites des recherches.
Les Nations Unies n’ont jamais adopté un tel texte…
En 2008, la Fédération internationale du planning familial (IPFF), qui travaille notamment avec l’ONU, publie une déclaration portant sur les « droits sexuels. » En 2016, plusieurs sites se penchent sur cette même déclaration et y voient, pour certains, une « légalisation de la pédophilie par l’ONU », tandis que d’autres y concluent que « l’ONU demande les droits sexuels et la sexualité à partir de 10 ans. »
Ces affirmations sont aujourd’hui reprises sur les réseaux sociaux, près de dix ans après la publication de la déclaration…
FAKE OFF
Pourquoi ces affirmations ne sont-elles pas valables ?
Le texte ne comprend aucun passage qui est favorable à la légalisation de la pédophilie. Au contraire, les rédacteurs de la déclaration prennent le soin de réaffirmer en préambule que « tous les enfants et adolescents ont le droit d’être protégés contre toutes les formes d’exploitation, soit : la protection contre l’exploitation sexuelle, contre la prostitution des enfants et contre toutes les formes d’abus, de violence ou de harcèlement sexuels, comme la coercition d’un enfant pour le contraindre à se livrer à une activité ou une pratique sexuelle et l’utilisation des enfants dans le cadre des spectacles ou de publications à caractère pornographique. » Ils s’appuient ainsi sur l’article 34 de la Convention internationale des droits de l’enfant.
En note, ces rédacteurs précisent qu’ « en droit international, un enfant s’entend de tout être humain âgé de moins de 18 ans. »
Pourquoi ce texte a-t-il été écrit ?
Il a été publié il y a six ans par la Fédération internationale du planning familial, qui regroupe 142 associations de planning familial, présentes dans 153 pays. 23 partenaires travaillent dans 18 pays supplémentaires. Cette déclaration n’a aucunement valeur de loi, ni en France ni dans aucun autre pays. Il s’agit d’un outil à destination des « organisations, activistes, chercheurs et décideurs politiques qui travaillent à promouvoir et à assurer les droits de l’homme », détaille l’IPPF. Il ne régit donc pas la vie des citoyens vivant en France.
Ce texte à une visée universaliste : il vise à unifier les droits des femmes et des minorités dans l’ensemble des pays du monde, des droits encore disparates aujourd’hui. Il vise notamment les discriminations envers les personnes homosexuelles, mais aussi la pratique de l’excision ou le mariage des mineurs.
Quels sont les liens entre l’IPFF et l’ONU ?
L’IPPF participe à plusieurs commissions de l’ONU. Mais de là à affirmer que ce texte est une émanation de l’ONU, il y a un pas, qui ne saurait être franchi.
20 Minutes est partenaire de Facebook pour lutter contre les fake news. Grâce à ce dispositif, les utilisateurs du réseau social peuvent signaler une information qui leur paraît fausse. Vous pouvez contacter l’équipe en écrivant à contribution@20minutes.fr.
Source 20Minutes
Commenter cet article