Plusieurs personnes penchant pour le ni-ni m’ont demandé ce que je pensais de l’alternative pour eux entre l’abstention et du vote blanc, je jette donc quelques lignes sur ce sujet.
Je rappelle que je n’ai pas communiqué ma position. Mais je peux vous communiquer ma consigne de vote : informez-vous, réfléchissez, et enfin votez pour qui vous voudrez (ou abstenez-vous si ça vous chante…) #Liberté source
I. Pour le scrutin du 7 mai
Pour l’élection de demain, à ceux qui hésitent entre abstention et blanc, je vous conseille sans hésiter d’opter plutôt pour l’abstention.
Pour la simple et bonne raison que le chiffre de l’abstention sera fortement commenté entre 19h00 et 20h00 demain (enfin, même dès 12h00…), et qu’il en restera une trace visible dans l’Histoire, quand on comparera les niveaux d’abstentions à l’avenir.
Le vote blanc sera indiqué 3 minutes par les journalistes – qui n’auront pas envie de gloser dessus, avant de vite passer à la victoire à 65 % de Macron toutçatoutça ; ce vote sera évacué illico presto de l’Histoire.
II. Les réformes possibles
Je vois souvent passer des propositions autour du vote blanc, mais j’avoue ne jamais avoir été bien convaincu.
Pour moi, un abstentionniste est un électeur qui exerce son droit de vote en ne votant pas, tout comme un électeur qui vote blanc.
On peut certes pousser l’analyse plus en profondeur, mais vous conviendrez que le résultat est le même. Pas la peine d’en arriver là, et de mettre de la morale là où il n’y a pas à en mettre :
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Ni Macron, ni Le Pen ? Comment ne pas culpabiliser.... - MOINS de BIENS PLUS de LIENS
Le titre est de 20Minutes, qui met une vidéo montrant comment les abstentionnistes étaient stigmatisés le soir même du résultat. L'article que vous allez lire est de notre ami Le-Veilleur, par...
http://www.brujitafr.fr/2017/05/ni-macron-ni-le-pen-comment-ne-pas-culpabiliser.html
Certains candidats proposent de “reconnaitre le vote blanc”, sous différentes formes, ici Hamon :
Pourquoi pas, mais on se demande bien ce que cela change.
Ici, il va falloir se lever de bonne heure pour avoir 50 % de blancs. Mais imaginons que cela tue l’abstention, et qu’on y arrive. Ca change quoi de recommencer ? Et si on change de candidats, pourquoi auraient-ils plus d’adhésion ? On va annuler combien de fois les élections avant que les électeurs en aient vraiment marre et ne se déplacent plus ?
Si c’est juste pour l’indiquer comme exprimé, très bien, c’est mieux, mais une fois qu’on aura dit que Macron Le Pen ont fait 17/14 % au lieu de 24/21 %, la vie politique va-t-elle être chamboulée ? Idem au second tour, un 51/49 % deviendra un 47/45 %. Ce n’est pas ça qui va changer les choses… Depuis 2014, on compte séparément blancs et nuls (notez qu’on n’a jamais obligé à avoir un bulletin vraiment blanc avec les autres – ici l’enveloppe vide suffit) : vous voyez une différence quelques part, à part sur le site du Ministère de l’Intérieur ?
Et si on va par là, pourquoi “reconnaitre le vote blanc” et pas “reconnaitre l’abstention” – les gens choisissant de s’inscrire sur les listes électorales.
Je recommande d’ailleurs aux juristes cet article détaillé sur l’abstention.
D’ailleurs, pour ma part, je tirerais bien au sort 10 % de l’Assemblée parmi les abstentionnistes pour leur reconnaitre leur qualité de citoyen…
Enfin, je suis totalement contre le vote obligatoire – aux dirigeants de donner aux citoyens le désir de voter…
Mais bon, ce n’est que mon opinion, n’hésitez pas à tenter de me faire changer d’avis par vos commentaires…
Je conclurai cependant cet article en rappelant que pour moi, on ne peut qualifier un régime de “Démocratie” s’il ne possède ni Référendum d’Initiative Citoyenne (signez la pétition ici) ni de scrutin législatif globalement proportionnel (avec des primes pour avoir une majorité si besoin). Bien entendu, cela ne suffit absolument pas, mais cela fait deux marqueurs très intéressants d’un candidat.
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