Le directeur d'Europol Rob Wainwright. Il a annoncé la découverte d'un réseau social développé par l'Etat Islamique. - Jerry Lampen / ANP / AFP
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Europol a découvert ce réseau social dans le cadre d'une opération de lutte contre l'extrémisme en ligne.
Les soldats numériques du Califat vont-ils migrer de Facebook et Twitter vers un réseau social maison ? Le directeur d'Europol (agence de coopération entre les police européennes) Rob Wainwright a annoncé le 3 mai la découverte d'un réseau social développé par L'Etat Islamique (EI).
C'est une opération en ligne longue de 48 heures menée conjointement avec quatre pays européens et les Etats-Unis qui aurait permis de débusquer le site, ainsi que 2000 contenus extrémistes hébergés sur une cinquantaine d'autres plateformes. "Lors de cette opération, il a été révélé que l'EI développait désormais son propre réseau social, sa propre présence sur internet pour promouvoir ses idées", explique Rob Wainright, cité par Reuters.
Propager librement la propagande
Ce développement risque de compliquer la lutte contre l'extrémisme en ligne. Car les Etats se sont mis à collaborer avec les grands réseaux sociaux comme Facebook et Twitter, sur lesquels l'Etat Islamique diffuse sa propagande. Mais tous ces efforts pourraient être vains si l'EI dispose de son propre réseau social hors de tout contrôle.
L'organisation terroriste aurait tout intérêt à contrôler le canal de communication, afin de ne pas dépendre de plate-formes qui l'empêchent de plus en plus d'agir comme elle l'entend. Depuis 2014, l'EI dispose déjà de magazines en ligne, qui diffusent sa propagande dans plusieurs langues, dont le français.
Facebook et Twitter toujours utiles
Pas sûr que l'EI disparaisse de Facebook et Twitter pour autant. Car l'organisation terroriste a besoin d'aller chercher les internautes là où ils se trouvent, sur les réseaux sociaux grand public, ne serait-ce que pour les rediriger ensuite vers sa propre plateforme.
On ne sait pour l'instant pas comment fonctionne ce réseau social, ni qui peut y accéder. Dans un communiqué daté du 2 mai, Europol reste évasif, expliquant seulement qu'il permet aux djihadistes "non seulement de diffuser de la propagande, mais aussi financer leurs activités."

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