Les relations israélo-américaines prennent un nouveau tournant depuis l'arrivée de Donald Trump au pouvoir. Il a appelé Benjamin Netanyahu, dimanche, lors d'un échange que le président américain a qualifié de "très bon".
Il s'agit de la première indication d'un probable durcissement de la nouvelle administration américaine vis-à-vis de Téhéran. Dimanche, la Maison Blanche a annoncé que le président américain Donald Trump s'était entretenu au téléphone avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour la première fois depuis son investiture.
Lors de cette conversation, pendant laquelle le milliardaire républicain a invité son homologue à lui rendre visite à Washingtonen février, les deux hommes ont évoqué le dossier iranien. Selon la Maison Blanche, ils "sont tombés d'accord pour continuer à échanger leurs points de vue sur une série de questions régionales, notamment les menaces que constitue l'Iran". Donald Trump a lui-même considéré cet échange comme "très bon".
Un "mauvais accord nucléaire conclu par l'Iran"
Selon son bureau, Benjamin Netanyahu a de son côté "exprimé son désir de travailler étroitement avec le président Trump pour forger une vision commune afin de faire avancer la paix et la sécurité dans la région". "La première priorité de l'Etat d'Israël est de lever la menace que fait peser le mauvais accord nucléaire conclu par l'Iran", aurait aussi déclaré le Premier ministre. Il s'était également engagé à évoquer avec Donald Trump la question de la guerre en Syrie.
Lors de cet entretien, qui a eu lieu le jour même où Israël a relancé la colonisation avec la construction de centaines de logements à Jérusalem-Est, les deux hommes ont convenu qu'une paix israélo-palestinienne ne pouvait être que "négociée directement", selon la Maison Blanche. L'adjoint au maire de Jérusalem, Meïr Turjeman, a estimé que "les règles du jeu ont changé avec l'arrivée au pouvoir de Donald Trump. Nous n'avons plus les mains liées comme du temps de Barack Obama".
11 000 logements israéliens "attendent des autorisations"
Sa municipalité a donné son feu vert définitif pour la construction de 566 logements dans les quartiers de colonisation de Pisgat Zeev, Ramot et Ramat Shlomo à Jérusalem-Est, la partie palestinienne de la ville occupée et annexée par Israël."Nous avons des plans pour la construction de 11 000 logements qui attendent des autorisations" à Jérusalem-Est, a-t-il ajouté. Dans un communiqué, le maire de Jérusalem, Nir Barkat, a précisé que 105 logements seraient également construits dans les quartiers palestiniens. Il s'est aussi félicité de la fin des "huit années difficiles avec Obama".
Côté palestinien, également par voie de communiqué, le chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a condamné ces projets de colonisation, appelant l'ONU à agir pour "stopper le gouvernement extrémiste israélien qui détruit toute possibilité de parvenir à une solution à deux Etats". La communauté internationale a déjà dénoncé ces colonies israéliennes qu'elle qualifie d'illégales.
Bientôt une ambassade américaine à Jérusalem?
Pourtant, lors de sa campagne, Donald Trump avait de reconnaître Jérusalem capitale d'Israël et d'y transférer l'ambassade américaine, au grand dam des Palestiniens et de la majeure partie de la communauté internationale. Il rompait en cela avec la ligne politique traditionnellement suivie par les Etats-Unis.
Après des relations tendues avec Barack Obama, pour qui les colonies étaient un obstacle à la reprise des négociations avec les Palestiniens gelées depuis plus de deux ans, Benjamin Netanyahu s'était chaudement félicité de l'arrivée au pouvoir du milliardaire américain. Selon le bureau du Premier ministre israélien, la date finale de sa visite aux Etats-Unis serait "fixée dans les jours qui la précéderont".
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