Selon ses proches, le président de la République envisage de prendre la présidence du Conseil européen à la fin de son mandat
François Hollande quittera l'Élysée en mai prochain. Que fera-t-il ensuite ? Compte-t-il passer des jours paisible et devenir un jeune retraité ? Va-t-il rester un homme politique de premier ordre sur le plan national ? Il en serait tout autrement, selon des informations du Parisien. François Hollande souhaiterait prendre la succession de Donald Tusk à la présidence du Conseil européen. Nommé le 1er décembre 2014, l’ancien Premier ministre polonais quittera son poste à la fin du mois de mai. Le timing n'aurait pas pu être plus parfait pour l'occupant de l'Élysée.
Une hypothèse qui pourrait expliquer la récente prise de position du président de la République à l'encontre de Donald Trump. Avant même son investiture, le futur président américain a réussi à s’attirer les foudres de dirigeants européens et notamment celles du Président français. François Hollande a fermement répliqué lundi 16 janvier à Donald Trump et à ses critiques sur l'Union européenne, déclarant que celle-ci "n'a pas besoin de conseils extérieurs pour lui dire ce qu'elle a à faire".
Plusieurs obstacles aux aspirations de François Hollande
Pour prendre cette institution chargée d’aider les 27 États membres à trouver des compromis pour définir les grands axes de la politique de l’Union européenne, le Président français devra cependant surmonter plusieurs obstacles. Sa candidature devra être présentée par le prochain président français. Et François Fillon, le favori de l’élection présidentielle à moins de 4 mois du scrutin, "ne lui ferait pas ce cadeau, ne serait-ce que vis-à-vis de Sarkozy", rapporte un des proches du président cité par Le Parisien. Enfin, François Hollande devrait par la suite réussir à se faire élire à la majorité par les 27 dirigeants de l’Union européenne, dont la majorité sont plutôt à droite de l’échiquier politique.
Parallèlement à ces ambitions européennes, le président cultive également un projet nettement moins chimérique à l’échelle nationale. Comme son prédécesseur corrézien Jacques Chirac, François Hollande devrait prendre la tête d’une grande fondation consacrée à l'innovation sociale. Celle-ci devrait être constituée dans la continuation du label “La France qui s’engage”, né en 2014 sur une idée de son ami Martin Hirsch. Depuis sa création, le label a déjà distribué 50 millions de subventions - 35 millions de l'État et 15 millions du groupe Total selon Le Parisien - à 93 projets, 11 000 bénévoles, 3 millions de bénéficiaires.
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