Alors que 3,59 millions de Français sont sans activité, Paul Duan propose d'utiliser la technologie pour réduire le taux de chômage.
À 23 ans, un jeune informaticien a signé un partenariat avec Pôle emploi pour développer un algorithme, qui permettrait selon lui de réduire de 10% le taux de chômage. Avec son équipe, Paul Duan va exploiter la base de données (anonymes) de l'institut et développer une application mobile pour mieux mettre en relation les demandeurs d'emploi avec les centaines de milliers d'offres non pourvues, en fonction de leur profil, rapporte "France Info". Une version beta du service est prévue au printemps et le lancement officiel devrait avoir lieu d'ici la fin de l'année indique "Le Figaro".
Ce fils d'immigrés chinois, qui avaient rejoint la France après les événements de Tienanmen, a grandi à Trappes en région parisienne. Diplômé de Sciences politiques en France, il a ensuite étudié la sciences des données à Berkeley aux États-Unis avant de créer une ONG en partie financée par la fondation Bill Gates. Bayes Impact rassemble des scientifiques, des ingénieurs et des chercheurs qui cherchent à utiliser le "big data" (les bases de données massives) pour améliorer la société. Il utilise des logiciels libres À San Francisco, Paul Duan a déjà crée un programme qui optimise les déplacements des ambulance. Il travaille aussi sur un logiciel qui vise à réduire les risques de réadmissions des patients après une intervention à l'hôpital.
Avec 3,59 millions de demandeurs d'emploi sans aucune activité en France, le chômage est reparti à la hausse en février : il progresse de 1,1% sur un mois et de 2,5% sur un an.
Cette hausse brutale efface largement une baisse importante d'inscrits enregistrée en janvier par Pôle emploi : 27.900 personnes de moins que fin décembre 2015. Mais les services statistiques avaient alors évoqué des événements "inhabituels et inexpliqués" qui rendaient l'interprétation de la baisse difficile.
Le bond enregistré en février, le plus fort depuis septembre 2013, s'explique "en grande partie" par le passage en catégorie A (sans aucune activité) de personnes inscrites en catégories B et C (avec activité) "les mois précédents", analyse la ministre de l'Emploi Myriam El Khomri.
Avec les demandeurs d'emploi ayant exercé une petite activité, Pôle emploi recensait fin février 5,46 millions d'inscrits (+3.100) en métropole et 5,77 millions en incluant l'outre-mer, soit une hausse sur trois mois de 0,3%. La hausse est plus spectaculaire sur un an: 3,7% en métropole et 3,6% en France entière.
Par rapport à janvier, les chiffres sont mauvais aussi bien en ce qui concerne les jeunes de moins de 25 ans (+0,5% en catégorie A) que les seniors (+0,9%). Pour les chômeurs de longue durée, la hausse, petite activité comprise, est de +0,3% sur un mois mais surtout +8,5% sur un an.
Depuis juin 2012, le nombre de chômeurs de catégorie A a augmenté de 647.400 en métropole. Mais l'année 2015 avait donné des signes d'amélioration : le chômage a connu sa plus faible hausse depuis 2010 et l'économie a créé plus de 82.000 emplois marchands, après en avoir détruit pendant trois ans.
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