Selon une source proche du dossier, les juges d'instruction ont été autorisés à enquêter sur l'ancien président de la République après une violation du secret de l'instruction dans l'affaire Karachi.
Nicolas sarkozy et sa république irréprochable
Affaire karachi: sarkozy accusé de « violation du secret de l'instruction »
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Lettre sur un financement libyen de la campagne de sarkozy + màj à 16h20
Nouveau rebondissement dans l'affaire Karachi. Selon une source proche du dossier, Nicolas Sarkozy pourrait être visé par une enquête après une violation du secret de l'instruction. Des familles de victimes de l'attentat de Karachi avaient porté plainte le 18 juin 2012 contre Nicolas Sarkozy à la suite d'un communiqué de l'Elysée qui affirmait que "s'agissant de l'affaire dite de Karachi, le nom du chef de l'Etat n'apparaît dans aucun des éléments du dossier". Ce communiqué, publié en septembre 2011, pouvait laisser supposer que la présidence de la République et certains conseillers de l'Elysée avaient eu personnellement accès à des éléments du dossier et à des pièces de la procédure, en violation du secret de l'instruction. "Double désaveu" Contre l'avis du parquet de Paris, trois juges d'instruction avaient décidé d'instruire cette plainte. Mais le ministère public, qui invoquait le principe constitutionnel de l'"irresponsabilité" du chef de l'Etat, avait fait appel. Lors de l'examen à huis clos de cet appel le 30 mai par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris, le parquet général s'était opposé à l'enquête. Mais la cour d'appel a décidé jeudi de confirmer l'ordonnance des juges d'instruction, ce qui les autorise à poursuivre leur enquête. "C'est un double désaveu pour le procureur de la République de Paris et pour le parquet général et c'est une victoire pour les familles des victimes qui souhaitent demander des comptes à Nicolas Sarkozy", a déclaré Me Olivier Morice, avocat des familles plaignantes. "M. Sarkozy devra s'expliquer devant des juges d'instruction pour des faits de violation du secret de l'instruction, du secret professionnel, et de recel, qui lui sont reprochés", a-t-il ajouté.
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