Ah bon... Coupure d'internet qu'ils disent...
Ils préparent l'opinion publique à mon avis. Il semblerait que ce qu'on attend depuis quelques années soit assez proche.
Il y a peut-être un lien avec le timing des élections américaines...
Un test
Face au Conseil d'Etat, le gouvernement doit justifier une mesure inédite dans une démocratie occidentale: la coupure d'un réseau social en cas de crise. Depuis le 14 mai dernier, Tiktok est en effet inaccessible en Nouvelle-Calédonie, la plateforme étant accusée d'alimenter les tensions et d'inciter les émeutiers à commettre des violences.
Interrogé sur la situation ce mardi 21 mai, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin est revenu sur la situation, expliquant qu'une autre mesure, bien plus radicale, avait été envisagée par le gouvernement.
"Il n'a pas été fait le choix, même si nous nous sommes posé la question, et comme l'évoquait le rapport sénatorial sur les émeutes, de baisser de 5G à 2G pour l'intégralité des réseaux sociaux", explique ainsi Gérald Darmanin au cours d'une audition à l'Assemblée nationale.
Le ministre de l'intérieur fait référence au rapport du Sénat sur les émeutes de 2023, diffusé en avril dernier, et dont l'une des propositions était de "permettre aux préfets de solliciter, pour une durée limitée, la désactivation de certaines fonctionnalités des applications de réseaux sociaux (géolocalisation, lives) –indépendantes de l’échange de communications écrites ou orales– en contexte émeutier."
Dans les faits, couper les réseaux 5G, 4G et 3G revient en effet à couper l'ensemble du réseau internet mobile, tout en laissant active la 2G -également connue sous le terme de GSM- pour permettre les appels vocaux traditionnels et l'envoi de SMS.
Auprès de Tech&Co, le cabinet de Gérald Darmanin n'a toutefois pas souhaité apporter davantage de précision sur le sujet. Egalement contacté, le ministère du Numérique n'a pas souhaité réagir sur le sujet.
Des effets collatéraux en cas de coupures d'internet
"Faire tomber la 4G est très risqué, car il y a des effets collatéraux importants. Par exemple, cela peut affecter les paiements par carte bancaire, mais aussi les communications des forces de l'ordre ou des équipes médicales", analyse Alexandre Archambault, avocat spécialisé en droit du numérique, pour Tech&Co.
En outre, rappelle-t-il, il est techniquement impossible de couper un réseau mobile dans le but de cibler l'accès à certains sites uniquement.
"Il existe des mécanismes de filtrage sur les équipements télécoms qui permettent de dégrader le trafic pour certains sites. En revanche, choisir de basculer en 2G, 3G, 4G ou 5G pour un site plutôt qu'un autre n'est à ma connaissance pas possible" ajoute Nicolas Guillaume, expert en télécoms et dirigeant de l'opérateur Netalis, auprès de Tech&Co.
"Si cette mesure était juridiquement envisageable en Nouvelle-Calédonie, la situation serait moins évidente en métropole. Comme pour le cas du blocage de Tiktok ou de toute grande plateforme, une telle initiative ne peut prospérer que si elle respecte le droit de l’Union européenne qui prime sur le droit national comme le rappelle régulièrement la Cour de justice de l'Union européenne", précise de son côté Alexandre Archambault.
En Nouvelle-Calédonie, c'est ainsi l'unique opérateur mobile (public) qui pourrait mettre en place une telle mesure, au même titre qu'il a mis en place le blocage de Tiktok. Un scénario bien moins évident en France métropolitaine, où les opérateurs privés pourraient refuser d'appliquer une telle mesure en invoquant le droit européen.
Gérald #Darmanin : Verdict de la justice
sur ses accusations de #viol,
harcèlement sexuel et abus de confiance
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