Inégalité Parodiant le célèbre classement «Forbes», une ONG américaine dresse une liste des 100 plus démunis de la planète.
EUROPE : Un quart de la population menacé de pauvreté ou d'exclusion - MOINS de BIENS PLUS de LIENS
Copyright Reuters (Plus du quart des enfants de moins de 18 ans vivant dans l'Union européenne sont menacés de pauvreté ou d'exclusion sociale, un taux supérieur à celui de la population dans ...
Difficile d’établir ce classement inédit, tant les «prétendants» sont nombreux. Tout le monde connaît Bill Gates, Warren Buffett ou Mark Zuckerberg. Mais que ceux qui ont déjà entendu parler de Khan Mangok, de Susan Awal, de Cunino Carlos Bugueño ou de Prem Bahadur Lama se lèvent… Pour sensibiliser l’opinion publique à l’extrême pauvreté, l’ONG américaine Fund for Peace, appuyée par l’agence Havas Sydney, a pris le contre-pied des classements des plus grosses fortunes mondiales en dévoilant le visage de 100 personnes parmi les plus démunies de notre planète.
Vivre sans le sous
The Bottom 100 (les 100 plus bas) présente le parcours singulier d’individus ou de familles originaires d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Asie et d’Amérique latine. Ils sont réfugiés, sans-abri, paysans, nettoyeurs, ouvriers. Leur point commun? Vivre avec un revenu de misère. Une photo prise sur fond bleu – un simple tissu, une bâche, une toile de tente – et une courte biographie accompagnent chaque profil, comme celui de Subha Sugendran, 2e de ce classement. Enceinte après avoir été violée à l’âge de 14 ans par son père, cette Malaisienne a dû faire adopter son enfant, avant d’être placée en famille d’accueil. Maltraitée, à nouveau abusée, elle a été obligée de fuir son nouveau foyer. En dehors de quelques vêtements, l’adolescente n’a plus rien. Elle vend des sodas pour acheter un peu de nourriture et dort dans l’entrée de la mosquée d’un village pour plus de sécurité. Son rêve dans la vie? Avoir des enfants et pouvoir un jour les regarder jouer sous la pluie.
Au 15e rang, on découvre le trajet de vie de Jeanette Johari. Tombée enceinte suite au viol qu’elle a subi à l’âge de 16 ans, elle a été chassée de son village au Congo. Depuis, elle a trouvé refuge dans un camp où elle travaille comme nurse pour un dollar par jour. La jeune femme, qui n’a pas été à l’école, se bat pour arriver à sortir de ce camp afin de s’installer quelque part avec sa fille.
Cannettes contre nourriture
Quelques places plus loin, on est interpellé par le destin de Sunshila, dont le mari a disparu après avoir sombré dans la drogue. Partie à New Delhi pour tenter de le retrouver, cette femme a été dépouillée du peu qu’elle avait. Condamnée à vivre dans la rue, elle collecte des canettes d’aluminium et des bouteilles qu’elle ramène au centre de recyclage en échange de quelques roupies ou de nourriture. Sunshila survit avec le secret espoir de retrouver son homme au détour d’une ruelle de la capitale indienne.
L’histoire de Prem Bahadur Lama est située à la 57e place. Cela fait quarante-cinq ans que ce Népalais travaille dix heures par jour dans une carrière à remonter des paniers de pierres pesant plus de 70 kilos, pour 5 dollars par jour. Il vit dans le bidonville de Pokhara, avec sa femme et ses trois enfants. Prem Bahadur Lama ne possède que quelques casseroles et ses vêtements. Il espère pouvoir continuer à payer l’école de ses enfants, qui pourront peut-être l’aider un jour à ouvrir un magasin de biscuits.
Il y a aussi Patrick Muwonge, pourchassé en Ouganda parce qu’il est homosexuel, Ziarmal Wafa, condamné à fuir les persécutions des talibans en Afghanistan parce qu’il osait enseigner l’anglais, ou encore Elena Herrera Garcia, la Chilienne qui lave des bouteilles usagées 350 jours par an pour élever sa fille. Pas de réel classement donc, mais des histoires de vie recueillies pendant deux ans par des photographes et des journalistes, qui représentent celles de millions d’êtres humains vivant dans le plus grand dénuement.
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