Québec : les enfants transgenres ont leur camp d’été
"je détestais être une jolie fille, je suis devenu un homme"
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La Cathédrale nationale de la ville a accueilli pour la première fois un religieux épiscopalien, anciennement femme et devenu homme en 2001, dans le cadre d'un mois consacré à la fierté lesbienne, gay, bi et trans.
Son sermon a duré un quart d'heure. Rien ne le différenciait, au premier abord, de tous les autres. Le prêtre qui l'a prononcé a pourtant un trait particulier: Cameron Partridge, 40 ans, était l'invité un peu spécial de la cathédrale nationale de Washington, dimanche. Né femme et devenu homme, ce prêtre épicospalien transgenre a prononcé un sermon à l'occasion du «Pride Month», le mois américain de la fierté lesbienne, gay, bi et trans.
Au cœur de la prestigieuse cathédrale où se sont tenues les funérailles de vingt et un présidents américains, le prêtre a pointé, dans son sermon, les problèmes auxquels sont confrontés les gays, lesbiennes et transgenres. Il a évoqué la façon dont ils peuvent se sentir désespérés et opprimés et ne plus percevoir l'amour de Jésus, rapporte le Daily Mail . «Honnêtement, c'est beaucoup de pression, mais très motivant!», a confié le révérend Partridge à la fin de la messe, après avoir été félicité par des dizaines de fidèles dans la nef. Sur Twitter, il s'est dit «reconnaissant» et s'est réjoui de «l'accueil chaleureux de la communauté».
Il y a 13 ans, son diplôme de la Harvard Divinity School en poche, Cameron Partridge faisait son «coming out» trans et décidait de vivre sous une identité masculine et non plus féminine. Il est aujourd'hui marié à une femme, père de deux enfants, et aumônier à l'Université de Boston. Il est également l'un des quelques prêtres ouvertement trans de l'Église épiscopale (du nom de la branche américaine de l'Église anglicane, protestante). Son parcours illustre le choix de la visibilité que font de plus en plus de trans américains. Une affirmation accompagnée par la vingtaine d'Etats ayant voté des lois interdisant spécifiquement les discriminations sur la base de l'identité de genre («gender identity») au travail, à l'école, pour la santé ou le logement.
«Un long chemin à parcourir»
Au cours de la cérémonie, le révérend Partridge a été rejoint par l'évêque Gene Robinson, le premier à rendre publique son homosexualité. Il a exprimé sa fierté de voir les progrès accomplis par l'Église. Le doyen de la cathédrale, Gary Hall, a quant à lui souligné que «beaucoup de choses positives se sont produites au cours des dernières années, mais il reste un long chemin à parcourir», selon le Washington Post .
Gary Hall faisait notamment référence au débat survenu autour de la «proposition 8», adoptée en Californie contre le mariage gay. Une mesure qui visait à protéger le mariage hétérosexuel, invalidée en juin 2013 par la Cour suprême. Aux États-Unis, le mouvement trans compte également un allié de poids en Barack Obama. Le président américain a signé de nombreux décrets applaudis par les associations, notamment pour les employés fédéraux. Même si son pouvoir n'est que réglementaire.
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