Hervé Gourdel a été décapité selon une vidéo non identifiée diffusée sur Internet et annonçant sa mort. Le sort de l'otage français, aux mains des jihadistes en Algérie depuis dimanche, a été confirmé par François Hollande.
LE RÉSUMÉ à 20 h - Hervé Gourdel est mort. Le randonneur originaire de Nice, tombé entre les mains d'un groupe jihadiste en Algérie dimanche, a été exécuté. Une vidéo, postée sur Internet et rendue publique peu après 17 heures ce mercredi 24 septembre, montre la décapitation de l'otage français. L'assassinat a été confirmé vers 18h30, d'abord par le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, puis par François Hollande, tous les deux en déplacement à New York pour le sommet sur le climat. Manuel Valls anticipait plus tôt une "issue funeste", alors que le Premier ministre prenait la parole devant l'Assemblée nationale pour défendre les frappes françaises en Irak. Les autorités seraient informées depuis ce matin de l'exécution de l'otage, mais auraient attendu l'identification de la vidéo et la prise de contact avec la famille de la victime pour communiquer.
La vidéo annonçant la mort d'Hervé Gourdel est d'une rare violence. Elle a probablement été tournée au lever du jour ce matin. Le document de moins de 5 minutes est intitulé "message de sang pour le gouvernement français". Après quelques images de mauvaise qualité montrant François Hollande, on y voit l'otage à genoux, devant quatre hommes aux visages masqués. L'un d'eux prend longuement la parole pour affirmer que la France va voir "la loi de Dieu appliquée sur Terre". Une brève coupure épargne la vision de la décapitation de l'otage. Les images reprennent au moment où les terroristes brandissent la tête de leur victime comme un trophée.
Le groupe terroriste "Jund al-Khilafa" ("les soldats du califat") serait à l'origine de cette exécution. Ce dernier, affilié à Al-Qaïda au Maghreb islamique jusqu'à cet été, s'est rallié à l'Etat islamique depuis. Après l'enlèvement d'Hervé Gourdel, une vidéo avait déjà été diffusée dans laquelle les terroristes exigeaient la fin des frappes française contre l'EI en Irak.
Paris a ouvert une enquête pour "assassinat en lien avec une entreprise terroriste".
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