En Grande-Bretagne, pour encourager les dons d'organes, un rapport suggère de payer les obsèques des donneurs.
Les organes sont transportés dans des glacières réfrigérées.©Lightchaser / Abaca
Pour lutter contre la pénurie d'organes en Grande-Bretagne, le Nuffield Council on Bioethics, organisme britannique indépendant, qui travaille, comme son nom l'indique, sur les questions de bioéthique, vient de proposer une solution pour le moins originale. Dans un rapport dévoilé mardi, le collège d'experts qui a planché sur le problème pendant près de dix-huit mois suggère que le système de santé public du Royaume-Uni, le National Health Service (NHS), offre leurs funérailles aux donneurs d'organes.
"En évitant aux proches de devoir assumer le prix de l'enterrement, on pourrait encourager plus de personnes à se déclarer comme donneur d'organes (...) Nous pensons que cela vaut la peine d'essayer afin d'évaluer la réaction du public", estime, dans les colonnes du journal britannique The Guardian, le professeur Dame Marilyn Strathern qui a piloté la réflexion. Pour la scientifique, cette mesure constituerait une forme de reconnaissance du service rendu à la société, sans toutefois remettre en cause la gratuité du don. D'autant que le Nuffield Council on Bioethics recommande de limiter cette mesure aux personnes effectivement décédées dans des circonstances permettant l'utilisation de leurs organes, soit pour une transplantation, soit dans le cadre de la recherche médicale.
La branche du National Health Service, en charge de la gestion des dons de sang et d'organes (NHSBT) au Royaume-Uni, n'a pas tardé à réagir. Dans un communiqué, l'institution a rappelé que le don d'organes reposait fondamentalement sur l'altruisme et qu'il était illégal de le rémunérer. Toutefois, elle a également estimé que la proposition méritait d'être prise en compte et évaluée. Sans doute au regard des besoins : trois Britanniques meurent chaque jour faute d'avoir pu bénéficier d'une greffe.
Source: LePoint.fr
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