Le coût annoncé comprend notamment les deux collaborateurs de la première dame et un secrétariat pris sur l'effectif de la présidence.
Le statut de première dame dont dispose Brigitte Macron est souvent perçu d'un mauvais œil par une partie de l'opposition. Même si une «Charte de la transparence» a été érigée pour clarifier son rôle, certaines zones d'ombre persistent. Parmi elles: le coût annuel des moyens alloués à l'épouse d'Emmanuel Macron. Résolus à enfin lever le voile sur le sujet, les députés de La France insoumise ont profité vendredi du vote du projet du budget de l'Elysée pour 2018 pour interpeller l'exécutif.
La France insoumise s'insurge
Le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner a donc pris la parole et a fait gage de transparence devant l'hémicycle. «Je peux vous indiquer un chiffre qui vient des services de Bercy: le coût des moyens mis à disposition du conjoint du chef de l'État, du fait des collaborateurs, est de 440.000 euros. Elle bénéficiera aussi du renfort de sécurité parce que le conjoint du chef de l'État fait aussi l'objet d'une protection», a affirmé celui qui sera bientôt à la tête de La République en marche. Comme prévu par la «Charte de transparence» sur le «statut du conjoint du chef de l'État» publiée en août, Brigitte Macron dispose de deux collaborateurs et d'un secrétariat pris sur l'effectif de la présidence.
Le montant est assez élevé pour relancer le débat autour du statut de Brigitte Macron. Le député insoumis Jean-Hugues Ratenon a par exemple estimé qu'«un conjoint, une conjointe, n'avait aucune légitimité démocratique» et qu'un statut pose donc «un réel problème démocratique». «Nous sommes pour rompre avec la conception d'une forme de monarchie présidentielle», a de son côté ajouté le député de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière. «Le président de la République n'a pas embauché Brigitte Macron, il l'a épousée», lui a alors répliqué Christophe Castaner sous les applaudissements des députés de la majorité. «Elle n'est pas rémunérée», mais «a une fonction de représentation» et «bénéficie de moyens dans la représentation», a-t-il poursuivi. Assez pour définitivement fermer le ban?
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