L’Elysée a publié la «charte de transparence» sur le rôle et le statut de la Première dame. Pour tirer les choses au clair, Sputnik a interrogé sur ce sujet controversé Thierry-Paul Valette, instigateur de la pétition «contre le statut de première Dame pour Brigitte Macron», signée par près de 200 000 personnes.
La «charte de transparence relative au statut du conjoint du Chef de l'Etat» rendue publique par l'Elysée le 21 août a été élaborée en catimini. Son intitulé ne correspond pas vraiment à la réalité. C'est ce dont est convaincu l'interlocuteur de Sputnik, Thierry-Paul Valette, instigateur de la pétition «contre le statut de première Dame pour Brigitte Macron», artiste engagé, fondateur du mouvement Egalité Nationale.
«Elle a été faite dans le plus grand secret, finalement, jamais tranchée dans le cadre d'une commission à laquelle aurait pu participer des citoyens ou des élus… C'est une charte transparente non transparente. Je ne vais pas dire que c'est de l'enfumage, mais il y a une petite tendance hypocrite.»
«Nous serions donc dans un régime monarchique, ce serait embêtant.»
En outre, d'après l'interlocuteur de Sputnik, si ce document est une victoire sur la forme, il reste très discutable sur le fond et soulève beaucoup de questions, comme celle des frais.
«Dans cette charte, c'est explicite: ce sont ceux [frais, ndlr] de la présidence. Je voudrais qu'on m'explique la différence entre l'Etat et la présidence. (…) Evidemment qu'il y aura des frais de représentation. Forcément que Madame Macron aura des frais de représentation, ce serait un mensonge de dire le contraire.»
La volonté d'Emmanuel Macron de codifier le statut de Première Dame destiné à son épouse s'est heurtée à une vive résistance de l'opinion: une pétition «Contre le statut de première Dame pour Brigitte Macron» avait réuni environ 200.000 signatures.
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