Le président américain Barack Obama a appelé mercredi à l'élection rapide d'un nouveau gouvernement civil en Egypte et s'est dit "profondément inquiet" quelques heures après la destitution du président Morsi par l'armée.
Barack Obama a par ailleurs annoncé qu'il allait demander aux agences et ministères concernés d'étudier les "implications" légales de la nouvelle situation pour l'aide que Washington verse annuellement à l'Egypte --et qui, en vertu de la loi américaine, ne peut aller vers un pays où un coup d'Etat a eu lieu.
Le département d'Etat a ordonné mercredi l'évacuation de la majorité du personnel de l'ambassade américaine au Caire en Egypte quelques heures après le renversement du président Morsi par l'armée.
Dans un avertissement adressé aux voyageurs, le département d'Etat a ordonné au personnel diplomatique américain non-essentiel et à leurs familles de quitter l'Egypte en raison des troubles politiques et sociaux, qui sont susceptibles d'empirer dans un avenir proche.
Le département d'Etat a par ailleurs conseillé à tous les Américains de reporter leur voyage en Egypte et à ceux vivant dans le pays de le quitter.
L'ambassade américaine avait été fermée par précaution mercredi car elle est parfois la cible de manifestants. En raison de la fête nationale américaine du 4 juillet et du week-end observé vendredi et samedi dans le monde arabe, le complexe diplomatique ne devait pas rouvrir avant dimanche au plus tôt.
Un Américain est mort vendredi à Alexandrie lors d'une manifestation et les Occidentaux et les ressortissants américains sont parfois pris à partie dans des manifestations et des altercations, fait valoir le département d'Etat.
Le document précise toutefois que les autorités américaines ne prévoient pas à ce stade d'affréter spécialement des avions ou de mettre en oeuvre un pont aérien pour effectuer ces évacuations: Si vous souhaitez quitter l'Egypte, vous devez organiser votre départ dès que possible. L'aéroport est ouvert et les vols commerciaux continuent de fonctionner bien que des annulations soient prévisibles.
Les Etats-Unis ont également mis en garde les femmes contre les violences sexuelles dont elles pourraient être victimes dans le pays.
L'armée égyptienne a annoncé mercredi transférer le pouvoir politique au président du Conseil constitutionnel jusqu'à la tenue d'une présidentielle anticipée, sans toutefois préciser la durée de cette période transitoire.
L'annonce de l'armée a été accueillie par une explosion de joie par les dizaines de milliers d'opposants qui manifestaient en masse à travers le pays contre le président Mohamed Morsi.
Dans une première réaction, M. Morsi a dénoncé un coup d'Etat, rejeté par tous les hommes libres du pays et fait planer le risque de la poursuite du bras de fer.
Le roi Abdallah d'Arabie saoudite a félicité mercredi le nouveau leader d'Egypte, Adly Mansour, appelé à diriger la transition politique dans son pays après la mise à l'écart par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi.
Dans un télégramme de félicitations, cité par l'agence officielle Spa, le roi s'adresse à M. Mansour, actuel président de la Cour constitutionnelle, comme le président de la République arabe d'Egypte soeur, avant même sa prestation de serment.
Il est le premier dirigeant arabe et étranger à féliciter officiellement M. Mansour, qui succède à M. Morsi, premier président civil démocratiquement élu d'Egypte, renversé mercredi après une année tumultueuse au pouvoir marquée par des crises à répétition parfois meurtrières.
Soulignant que l'Egypte passe par une étape délicate de son histoire, le souverain saoudien souhaite que M. Mansour puisse s'acquitter de la responsabilité qui lui est dévolue pour réaliser les aspirations du peuple égyptien.
Il assure l'armée égyptienne de sa solidarité pour avoir sorti l'Egypte, en ces circonstances, d'un tunnel à l'issue incertaine, soulignant que par la sagesse et la clairvoyance, toutes les parties se sont assurées leur droit (de participer) au processus politique.
L'Arabie saoudite avait entretenu des relations, parfois tendues, avec l'Egypte sous la présidence de Mohamed Morsi. Ce dernier était plus en phase avec le Qatar, une autre monarchie du Golfe, qui a choisi de soutenir les islamistes ayant accédé au pouvoir dans les pays du Printemps arabe.
http://www.romandie.com/news/n/_Le_roi_saoudien_felicite_le_nouveau_dirigeant_interimaire_d_Egypte30040720130028.asp
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