Lance Armstrong a beaucoup parlé lors de ses aveux télévisés, face à l'animatrice Oprah Winfrey, diffusés jeudi 17 janvier. Mais il n'a pas tout dit, loin de là, du système qui lui a permis de remporter sept Tours de France sans être inquiété, malgré un dopage intensif et "professionnel".

La seconde partie de ses aveux, consacrée à ses sponsors, à la fondation Livestrong et à sa famille, qui sera diffusée dans la nuit de vendredi à samedi, ne devrait pas permettre, sauf surprise, de lever le voile sur les questions en suspens.

Qui l'a aidé à mentir pendant plus de dix ans ?

Collusion, complicité, complaisance... "Vous êtes propre sur les courses ! C'est juste une question de timing", a-t-il prétendu, en évoquant les cures de dopage hivernales, loin des contrôleurs, qui permettent de ne pas avoir recours aux produits dopants durant les compétitions, tout en continuant d'en tirer les bénéfices. Et ce jusqu'en 2005, date de l'introduction des contrôles inopinés, qui ont changé la donne, juste avant l'arrêt de sa première carrière. Il est de notoriété publique, surtout depuis les révélations de l'Usada, que Lance Armstrong bénéficiait souvent de la bienveillance des "chaperons" lors de ses contrôles sur le Tour de France, voire qu'il était parfois prévenu de l'arrivée des préleveurs.

Que savait l'Union cycliste internationale (UCI) ?

Quel était le niveau de connaissance de l'Union cycliste internationale (UCI) des dérapages d'Armstrong ? Y a-t-il eu collusion avec Hein Verbruggen, son patron de l'époque et ami du Texan ? Lance Armstrong a affirmé à Oprah Winfrey que l'UCI n'avait "rien fait disparaître", sous-entendu aucun test positif. En revanche, il a chargé la fédération internationale dans l'affaire des donations (125 000 dollars), prétendant que ces sommes avaient été réclamées par l'UCI "qui avait besoin d'argent".

Où en est Lance Armstrong avec la justice ?

L'ex-cycliste n'a pas non plus évoqué ses procès, notamment contre l'US Postal dont il a utilisé les fonds (publics) pour financer son programme de dopage, ni contre la compagnie d'assurances SCA Promotions (qui lui réclame 12 millions de dollars). Il n'a rien dit non plus sur le risque de prison pour parjure sous serment devant le grand jury, dans le cadre du procès l'ayant opposé à cette même compagnie.

Francetv info avec AFP