À l’origine, être woke, c’est être éveillé aux injustices qui frappent les plus marginalisés de la société. Le mot a d’abord été popularisé par le mouvement des droits civils américains, qui s’est battu contre la ségrégation raciale et pour le droit de vote des Noirs. Ici, il sert à décrire à la fois ceux qui combattent le racisme anti-noir, l’islamophobie, la transphobie et défendent les droits des autochtones en demandant de déconstruire le système hérité du colonialisme.
Aujourd’hui galvaudé, récupéré par ceux qui veulent s’en moquer, le mot woke n’est presque plus utilisé par les militants et les intellectuels qu’il cherche à décrire, mais le concept d’éveil qui l’accompagne, lui, reste intéressant. Éveil au fait que certaines personnes font face à de nombreuses discriminations. Éveil au fait que nos institutions, qui servent bien la majorité blanche de la population, sèment parfois des embuches difficiles à surmonter sur le chemin des individus appartenant à des groupes minoritaires, qu’ils soient autochtones, nouvellement immigrants ou handicapés. Éveil à la diversité sexuelle et à la remise en cause des genres.
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