Thysia Huisman est sortie du silence. L'ex-mannequin affirme dans une interview accordée à l'Obs avoir été violée par Jean-Luc Brunel lorsqu'elle était âgée de 18 ans. A l'époque, la jeune femme séjournait chez lui, dans son appartement parisien.
A de nombreuses reprises, j’ai eu des rapports sexuels avec lui entre 16 et 19 ans. Il ne se souciait pas de la conversation, mais juste du sexe, dénonce-t-elle. Brunel dirigeait une sorte d’agence de mannequins. Il amenait des jeunes filles (âgées de 12 à 24 ans) aux États-Unis à des fins sexuelles. Jeffrey Epstein m’a dit qu’il avait couché avec plus d’un millier de filles de Brunel. Et tout ce que j’ai vu semble le confirmer… »
Brunel, l'insaisissable " ami " d'Epstein
Accusé d'avoir fourni des jeunes filles pendant des années au magnat américain Jeffrey Epstein, Jean-Luc Brunel a fait savoir cette semaine, par la voix de son avocate, qu'il se tenait " à la ...
Jean-Luc Brunel est-il impliqué dans l'affaire Jeffrey Epstein ? C'est ce dont l'accusent plusieurs jeunes femmes qui auraient eu des relations sexuelles forcées avec lui. Parmi elles, Virginia Roberts. "A de nombreuses reprises, j’ai eu des rapports sexuels avec lui entre 16 et 19 ans. Il ne se souciait pas de la conversation, mais juste du sexe", a-t-elle témoigné dans un document de justice rendu public il y a quelques mois. Mais ce n'est pas la seule victime supposée qui s'est manifestée sur le devant de la scène. Ancienne reine des podiums hollandaise, Thysia Huisman affirme avoir été violée par l'agent de mannequins alors qu'elle n'avait que 18 ans. A l'époque, la jeune femme qui tentait de faire carrière vivait chez lui dans son appartement parisien. Mais rapidement, ce dernier aurait commencé à se montrer très insistant à son égard. "Chaque jour il me harcelait avec des remarques du genre : 'Toi et moi on va avoir du sexe un de ces jours', témoigne-t-elle dans une interview accordée à l'Obs.
Thysia Huisman raconte sa nuit d'horreur chez Jean-Luc Brunel
D'abord gênée par ces commentaires, Thysia Huisman explique les avoir pris à la rigolade afin de garder le contrôle sur la situation. Elle n'hésitait alors pas à lui dire qu'il était "trop petit" ou "trop vieux" pour elle. Mais un soir, alors qu'ils rentraient tous deux d'une soirée, les choses auraient dérapé. Si la jeune femme voulait aller se coucher, le proche ami de Jeffrey Epstein, lui, aurait insisté pour prolonger les festivités. C'est ainsi qu'il lui aurait servi un verre concocté par ses soins. "Il me dit qu'il l'a fait spécialement pour moi car je n'aime ni la bière ni le vin", explique l'ex-mannequin. Moins d'une vingtaine de minutes plus tard, elle aurait commencé à ressentir d'étranges sensations. Prise de nausées, elle aurait demandé de l'aide à Jean-Luc Brunel, qui l'aurait alors conduite jusqu'à sa chambre.
De là, elle se souvient de certains "morceaux" mais évoque des "trous noirs". L'un de ses derniers souvenirs ? Celui de l'agent arrachant son chemisier avant de la violer. Thysia Huisman assure qu'au moment de l'acte, elle ne se sentait pas la force physique - ni mentale - de repousser Jean-Luc Brunel. Ce n'est qu'à son réveil quelques heures plus tard, qu'elle aurait véritablement pris conscience de ce qui venait de se passer. Incapable de bouger ses bras et ses jambes, elle aurait alors été envahie par la honte. La honte, c'est d'ailleurs ce qui lui aurait fait garder le silence pendant tant d'années...
A noter qu'à ce jour les médias français s'intéressent très peu à l'affaire Epstein qui a pourtant des ramifications internationales impliquant spécifiquement la France.
Les français
Une douzaine de femmes entendues, un site créé
En France, selon Le Parisien, une douzaine de femmes ont été entendues par les policiers de l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) dans le cadre de l’enquête ouverte en France par le parquet de Paris. "J’espère que l’enquête va bouger, parce qu’ils disent qu’ils font des investigations, mais ils n’ont même pas encore entendu Brunel", regrette Thysia Huisman, alors que les faits pour ces personnes entendues sont prescrits. Pour l'heure, l'agent de mannequins n'a pas été convoqué par la justice.
"Maintenant, on essaye de motiver d’autres victimes à parler, peut-être des victimes plus récentes, pour que la police soit obligée de faire quelque chose et l’entendre", souligne-t-elle. Le site GetBrunel.com ("Attraper Brunel") a d'ailleurs été créé pour inciter d’autres victimes, dont les faits ne seraient pas prescrits, à parler.
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