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Le coronavirus extrêmement virulent qui balaie la province chinoise du Hubei comme une traînée de poudre finira par s’implanter aux États-Unis – devenant un « virus communautaire » cette année ou l’année prochaine, selon le directeur des CDC, le Dr Robert Redfield.
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Si cette épidémie de coronavirus ne constitue pas une menace sérieuse, pourquoi le gouvernement américain se prépare-t-il à mettre les victimes en quarantaine dans toute l'Amérique ? Cet art...
« Nous ne savons pas grand chose sur ce virus », a déclaré Redfield au Dr Sanjay Gupta de CNN. « Ce virus est probablement avec nous au-delà de cette saison, au-delà de cette année, et je pense que le virus finira par trouver un point d’ancrage et que nous aurons une transmission communautaire. »
« En ce moment, nous sommes dans un mode de confinement agressif« , a déclaré Redfield.
À la date de jeudi, 15 cas ont été confirmés dans sept États : huit en Californie, deux dans l’Illinois et un en Arizona, Washington, Massachusetts, Wisconsin et Texas, selon CNN.
Virus communautaire
Selon M. Redfield, bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires, les CDC se concentrent sur les stratégies de confinement pour isoler et ralentir la progression du nouveau coronavirus, ce qui permet de gagner du temps pour développer un vaccin et des médicaments antiviraux.
« La phase de confinement vise en fait à nous donner plus de temps. Ce virus deviendra un virus communautaire à un moment donné, cette année ou l’année prochaine« , a déclaré M. Redfield. « Nous n’avons aucune preuve que ce coronavirus est réellement intégré dans la communauté pour le moment, mais cela dit, nous voulons intensifier notre surveillance afin de fonder ces conclusions sur des données ».
La stratégie d’endiguement fait référence aux efforts visant à prévenir la transmission généralisée du coronavirus aux États-Unis, notamment en isolant les personnes dont le cas a été confirmé et en limitant les déplacements entre les zones touchées dans le monde. Ces mesures de confinement ont été largement utilisées lors de l’épidémie mondiale de SRAS en 2003, au cours de laquelle 8 098 personnes dans le monde sont tombées malades et 774 d’entre elles sont décédées, selon les CDC. –CNN
Restrictions de voyage controversées
Alors que l’Organisation mondiale de la santé a fait valoir que les restrictions de voyage imposées aux ressortissants étrangers pourraient se retourner contre eux (sur plusieurs industries ?), l’administration Trump a promulgué des restrictions de voyage qui empêchent les ressortissants étrangers qui ont visité la Chine au cours des 14 derniers jours d’entrer aux États-Unis. Toute personne qui s’est rendue dans la province de Hubei dans les deux semaines suivant son retour sera soumise à une quarantaine obligatoire de 14 jours.
Le directeur général de l’OMS, Tedros Ahanom Ghebreyesus, s’est opposé aux restrictions de voyage la semaine dernière, déclarant : « Nous réitérons notre appel à tous les pays pour qu’ils n’imposent pas de restrictions qui entravent inutilement les voyages et le commerce international. De telles restrictions peuvent avoir pour effet d’accroître la peur et la stigmatisation, avec peu d’avantages pour la santé publique ».
Donc – Selon M. Tedros, les restrictions de voyage pourraient entraîner la panique et le racisme.
Le directeur des CDC ne pourrait pas être plus en désaccord.
« Franchement, certaines personnes ont critiqué notre décision de suspendre temporairement les voyages aux États-Unis des personnes qui n’étaient pas américaines ou des résidents permanents qui avaient séjourné dans la zone sensible au cours des 14 derniers jours. Certaines personnes ne pensaient pas que c’était ce qu’elles allaient faire », a déclaré M. Redfield à M. Gupta jeudi.
« Eh bien, nous étions convaincus que notre obligation était de faire tout notre possible pour protéger le public américain », a-t-il ajouté. « Je préfère être critiqué pour avoir surprotégé l’Amérique que pour l’avoir sous-protégée à ce stade. »
Gupta a ensuite posé une question très CNN : « De toute évidence, Dr. Redfield, le virus ne fait pas de discrimination basée sur la race. Pourquoi en faisons-nous ?«
Redfield, qui n’a pas mordu à l’hameçon, a répondu : « Le problème ici était d’abord un engagement fort à prendre soin des Américains qui vont revenir, qu’ils soient potentiellement porteurs de ce virus ou non – et vous l’avez vu avec les plus de 800 personnes que le Département d’État a rapatriées et nous avons aidé à cela. »
La transmission asymptomatique
est très préoccupante
L’un des aspects les plus inquiétants du coronavirus hyper-virulent est qu’une personne peut le transmettre à d’autres sans présenter de symptômes.
« Il y a eu une bonne communication avec nos collègues pour confirmer l’infection asymptomatique, pour confirmer la transmission asymptomatique, pour pouvoir mieux maîtriser le spectre clinique de la maladie en Chine. Ce que nous ne savons pas cependant, c’est dans quelle mesure les cas asymptomatiques sont à l’origine de la transmission », a déclaré M. Redfield.
« Ce que j’ai appris ces deux dernières semaines, c’est que le spectre de cette maladie est beaucoup plus large que ce qui avait été présenté à l’origine. Il y a beaucoup plus de maladies asymptomatiques », a-t-il ajouté. « Un certain nombre de cas confirmés que nous avons confirmés ont en fait juste présenté un petit mal de gorge. »
Entre-temps, CNN note que si l’épidémie touche la Chine depuis au moins décembre, le CDC n’a pas été invité dans le pays pour aider malgré l’offre d’assistance faite il y a six semaines.
« Il y a beaucoup d’informations que nous ne connaissons pas, c’est pourquoi j’ai proposé de fournir une assistance, une aide directe, et d’envoyer nos gens des CDC là-bas le 6 janvier pour les aider à rassembler ces informations et aussi pour nous aider à voir de première main les informations dont nous avons besoin pour faire les bonnes recommandations de santé publique pour notre nation », a déclaré M. Redfield.
« Le gouvernement chinois officiel n’a pas encore répondu à cette lettre », a-t-il ajouté. « Nous pensons que nous sommes les meilleurs au monde dans ce domaine et nous sommes prêts à les aider et à les assister, mais c’est une nation indépendante qui doit prendre la décision de nous inviter à entrer ».
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