Les députés ont voté pour la suppression du mot « race » et ey ont également introduit l'interdiction de «distinction de sexe» dans le projet de loi constitutionnelle. LP / Olivier Corsan
François Hollande s'y était engagé lors de la campagne présidentielle en 2012.
Les députés ont supprimé ce mercredi à l'unanimité en commission le mot « race » de l'article 1er et y ont également introduit l'interdiction de « distinction de sexe ».
« Elle (la France) assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction de sexe, d'origine ou de religion ». Ainsi s'écrira l'alinéa, si ces amendements identiques de LREM, MoDem, UDI-Agir, PS, PCF, sont revotés dans l'hémicycle à partir du 10 juillet, ce qui ne fait aucun doute, mais surtout si la révision constitutionnelle aboutit.
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Sur la suppression du mot « race », une grande majorité des députés considéraient que la persistance de ce terme, introduit dans la Constitution en 1946 pour rejeter les théories racistes après le nazisme et repris en 1958, était « mal comprise » et « infondée », alors qu'il n'existe pas de races au sein de l'espèce humaine.
Une promesse non tenue de François Hollande
« Il fallait donner un signe que ce terme n'a pas sa place dans la Constitution », a souligné le rapporteur général Richard Ferrand (LREM) devant l'Association des journalistes parlementaires.
François Hollande s'était engagé, lors de la campagne présidentielle en 2012, à une telle suppression, mais la promesse était restée lettre morte.
Les députés se sont également entendus sur l'interdiction « de distinction de sexe ». Ils ont en revanche rejeté un amendement de la LREM, Isabelle Rauch pour féminiser les titres de fonctions (président ou présidente, Premier ministre ou Première ministre, ambassadeur ou ambassadrice, etc.) dans la loi fondamentale.
Des amendements corses pour reconnaître les « discriminations » liées aux origines géographiques ou territoriales ont aussi été rejetés. La commission a également rejeté un amendement d'Eric Ciotti (LR) voulant rappeler la « tradition chrétienne » de la France, car « elle a une influence sur notre mode de vie et sur notre identité », selon lui.
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