Le président de Radio France est jugé pour « favoritisme » pour des contrats passés lorsqu’il dirigeait l’Institut national de l’audiovis
(article du 29 Avril 2017 )
Le bimestriel Garçon, qui se présente comme un magazine d’actualité et d’informations sur la communauté LGBT, a choisi de mettre à l’honneur le candidat d’En Marche ! pour sa première page ce mercredi.
Une publication qui relance les rumeurs
Cette une fait écho aux rumeurs concernant une relation entre Emmanuel Macron et le PDG de Radio France, Mathieu Gallet. Le candidat à l’élection présidentielle les avait rapidement démenties : « Vous entendrez des choses, que je suis duplice, que j’ai une vie cachée (…)Si dans les dîners en ville on vous dit que j’ai une double vie avec Matthieu Gallet, c’est mon hologramme qui m’a échappé, ça ne peut pas être moi ! »
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Avec ce photomontage audacieux, Christophe Soret, rédacteur en chef de Garçon revendique un acte militant : « Depuis le début de la campagne, l’homme politique s’évertue à montrer une démarche progressiste sur laquelle nous pouvons peut-être fonder une partie de nos attentes en matière d’évolution des droits LGBT » confie-t-il alors qu’il était interrogé par le blog Codesdegay.
Pas de quoi se fâcher
La chargée de communication du candidat, Sibeth Nidiaye, estime qu’il n’y a « pas besoin de ça pour qu’il y ait des rumeurs qui courent », rappelant que l’image des politiques est régulièrement détournée. Elle regrette cependant une utilisation pas très élégante du visage de son candidat. Son avis n’est pas partagé par l’ensemble des internautes, qui n’ont pas apprécié et se sont même parfois inquiétés de l’impact de la couverture.
En tout cas, cela constitue un joli coup de pub pour ce magazine qui n’en est qu’à son huitième numéro.
Qui est Mathieu Gallet ?
Mathieu Gallet est l’actuel PDG de Radio France auquel en 2014 Le Monde prêtait de mener « le soir, une deuxième vie, le théâtre, les garçons, les sorties. D’humeur toujours égale, impeccable d’élégance avec ses chemises brodées à ses initiales ».
Il a commencé sa carrière comme secrétaire particulier du metteur en scène homosexuel américain Robert « Bob » Wilson, avant de rejoindre Studio Canal comme lobbyiste, puis le ministère de la Culture en 2007.
C’est là qu’il est rapidement devenu le « chouchou » de Frédéric Mitterrand, ce pervers amateur de « boxeurs thaïlandais » pour qui « au-dessus de 14 ans, c’est dégueulasse »…. Et en matière de dégueulasserie, on veut bien croire qu’il sait de quoi il parle. Frédéric Mitterrand écrira donc de son « chouchou » Mathieu Gallet : « On s’épuiserait à dresser la liste des raisons qui expliquent ce succès ; mettons que ses qualité intellectuelles sont à la mesure de l’attirance qu’exerce son physique. »
Diplômé de Sciences-Po Bordeaux et d’un DEA « analyse économique des décisions politiques » obtenu à Paris I, Mathieu Gallet a commencé sa carrière comme secrétaire particulier du metteur en scène homosexuel américain Robert « Bob » Wilson, avant de rejoindre Studio Canal comme lobbyiste, puis le ministère de la Culture en 2007. C’est là qu’il est rapidement devenu le « chouchou » de Frédéric Mitterrand, qui, hypnotisé, décrira à peine implicitement son jeune conseiller dans La Récréation (Robert Laffont, 2013) :
« Tancrède [nom du personnage incarné par Alain Delon dans Le Guépard, NDLR] séduit tout le monde et je n’échappe pas à la règle. On s’épuiserait à dresser la liste des raisons qui expliquent ce succès ; mettons que ses qualité intellectuelles sont à la mesure de l’attirance qu’exerce son physique. [ …] Tancrède se prête à chacun et ne se donne à personne. » (source)
Qui est Robert « Bob » Wilson ?
Robert Wilson, né le à Waco au Texas, est un metteur en scène et plasticien américain. C’est lui qui aura parrainé Mathieu Gallet, qui fut son « secrétaire personnel », au sein de l’élite …Car Mathieu Gallet, chemise blanche impeccable brodée à ses initiales sur un physique qui lui valut d’être élu «homme de médias le plus sexy de France» par le magazine gay Têtu en 2014, joue avec brio dans tous les registres. A l’aise avec les chiffres. Doué pour repérer qui, dans le millefeuille étatique français, pourra servir au mieux ses intérêts. Avec, toujours, ce coté «dandy-rock» soigné, à la fin des années 90, comme proche collaborateur du metteur en scène américain de théâtre Bob Wilson, puis dans le giron de Canal +, et enfin, aux côtés de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, entre 2009 et 2010. (source)C’est Robert Wilson, qu’on voit ici, lors de l’exposition « The Devil’s Heaven » (le Paradis du Diable) se livrant à un simulacre de festin cannibale, en compagnie des sorcières Lady Gaga (passée par l’école Tisch) et surtout, Marina Abramovic ! C’est cette femme qui fut au cœur du scandale du Spirit Cooking, quand les mails détournés par Wikileaks de Julian Assange révélèrent que des membres du premier cercle d’Hillary Clinton s’adonnaient à cette pratique, héritée tout droit d’Aleister Crowley, consistant à confectionner des gâteaux à base de sang menstruel, de matières fécales et séminales, à consommer pour d’obscures pratiques rituelles.
Robert Wilson est très proche de Marina Abramovic, au point d’avoir collaboré avec elle dans le cadre d’une pièce de théâtre qu’il a produit :Dans cette pièce de théâtre malsaine, la sorcière fournit même des recettes de « Spirit Cooking » :La malice pèse tout au long du spectacle comme lors de certains passages lorsqu’elle fournit une série de récettes de « spirit cooking » …. (source)Dans une interview à Sputnik news (agence de presse russe) du 4 février, Nicolas Dhuicq (élu Républicain) a déclaré :
Derrière Macron, le « lobby gay », paravent de la mafia pédocriminelle des Rothschilds
source
FRANCE DU COPINAGE - MOINS de BIENS PLUS de LIENS
Qui est Mathieu Gallet, le nouveau PDG de Radio France ? Le jeune dirigeant a été élu à la tête de la Maison Ronde ce jeudi. Portrait. Moscovici fait démissionner l'ancienne d'UBS, nommée pa...
http://www.brujitafr.fr/article-france-du-copinage-122770609.html
Plus de onze heures d’audience, de treize heures à minuit passé… Le procès de Mathieu Gallet, jeudi 16 novembre au tribunal correctionnel de Créteil, a généré de longs débats techniques. Le président de Radio France y a assisté, assis sur sa chaise, face au juge – sans le téléphone portable qu’on lui voit souvent dans les mains – avant de venir à la barre pour donner sa version, vers 22 heures. C’est en tant qu’ancien président de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) qu’il était jugé pour « favoritisme », soupçonné d’avoir commandé environ 400 000 euros de prestations à deux sociétés de conseil sans avoir respecté les règles des marchés publics. Des faits pour lesquels le parquet a requis dix-huit mois de prison avec sursis et 40 000 euros d’amende.
L’ambiance a souvent été glaciale, entre la procureure de la République de Créteil, Amélie Cladière et les avocats de Mathieu Gallet. « Ce sont des rappels de première année de procédure pénale », a lancé, ironique, Me Christophe Ingrain, dans sa plaidoirie visant à prouver que l’enquête était frappée de nullité. La procureure se serait montrée « partiale » et aurait commis des erreurs de procédure, par exemple en imposant à un personnage public une garde à vue superflue, en n’interrogeant pas certains acteurs-clés ou en envoyant deux citations à comparaitre successives.
Il s’est fait retourner la politesse par la procureure. Celle-ci a concédé certaines maladresses mais aussi souligné qu’elles ne remettaient pas du tout en cause le fond du dossier. Le tribunal devra donc se prononcer sur l’éventuelle nullité de la procédure, alors qu’il a déjà écarté la question prioritaire de constitutionnalité exposée longuement jeudi par les défenseurs de Mathieu Gallet. Ces deux types de contestations sont devenus des « classiques » des dossiers politico-financiers, a commenté, acide, Jérôme Karsenti, l’avocat de l’association Anticor, constituée partie civile dans ce dossier.
Sur le fond, l’audience a notamment révélé un choc des cultures : d’un côté, l’habitude, courante dans le secteur privé, d’avoir recours à des consultants extérieurs pour mener des audits stratégiques, accompagner des projets ou dispenser des conseils en communication. De l’autre, le souci de la dépense de l’argent de l’Etat, avec notamment les procédures de marchés publics.
Lire aussi : Accusé de « favoritisme », Mathieu Gallet sera jugé devant un tribunal correctionnel
« Avant mon arrivée à l’INA, je n’avais jamais été confronté à ces questions de marché public, a ainsi assuré Mathieu Gallet. C’était quelque chose qui m’était totalement inconnu. » L’INA est un établissement public dont le budget provient pour 90 millions d’euros par an environ de la redevance audiovisuelle et pour 40 millions d’euros de recettes commerciales.
Roland Berger avait déjà travaillé pour l’INA
Le premier dossier concerne le cabinet de conseil Roland Berger. En 2013, il a été commandé des prestations à ce dernier pour accompagner la fusion des directions des archives et du dépôt légal. Un premier marché de 180 000 euros a été passé avec appel d’offres, mais il a été suivi d’un avenant de 19 000 euros puis d’un « marché complémentaire » de 90 000 euros. Soit 290 000 euros, ce qui aurait pu justifier une procédure « d’appel d’offres européen ».
Selon l’accusation, l’INA de Mathieu Gallet a « saucissonné » le marché pour éviter cette procédure plus contraignante et pour le confier à Roland Berger, qui avait déjà travaillé pour l’INA en 2010. Connaissant l’entreprise, ce prestataire aurait été prévenu à l’avance d’un futur appel d’offres, dont le délai de réponse très court, seulement quelques jours, aurait achevé de consacrer son avantage.
Les avocats de M. Gallet et des témoins ont rétorqué que dans ce délai, certes bref, les candidats devaient seulement remplir une fiche succincte. Les sélectionnés ont ensuite eu « plusieurs semaines » pour façonner leurs offres, et la direction a aidé ceux qui n’avaient pas, comme Roland Berger, toute la connaissance de l’entreprise, selon un témoin. Il y a eu seize candidats puis cinq offres formelles, longuement examinées, a plaidé la défense. Les avenants et le marché complémentaire ont été rendus nécessaires par la « difficulté » de la réforme à mener, dans un contexte interne « très sensible », a plaidé M. Gallet, alors que le juge doutait des éléments « imprévus » aient justifié ces prestations supplémentaires. La défense n’a toutefois pas réussi à expliquer pourquoi les prix des avenants et marchés complémentaires atteignaient pile les maximums légaux autorisés.
« Ce sont des on-dit »
Le second contrat est très différent car il n’a pas fait l’objet d’une mise en concurrence. Il s’agit de prestations commandées à Balises, la société du consultant Denis Pingaud : pour 5 000 euros par mois, d’abord pour quatre mois, puis pour dix mois par an, pour un total de 130 000 euros, ce qui aurait dû déclencher un appel d’offres, selon la procureure.
De plus, les documents « livrables » produits dans le cadre des contrats sont succincts, a-t-elle insisté : un rapport par mois en 2012 puis « deux notes » en 2013 et « une » au premier semestre 2014. M. Gallet a justifié le choix, « intuitu personae », d’un conseiller qu’il connaissait depuis 2008 : M. Pingaud s’est révélé être un « couteau suisse », capable d’aider à écrire des discours du président, préparer une audition devant les députés mais aussi de faciliter le rachat de la Nuit des publivores.
L’ex-président de l’INA a dit s’être « reposé sur les équipes en place », qui ne lui ont pas transmis de « signaux d’alerte » sur la nécessité de mettre en concurrence ce contrat. D’ailleurs, « cela a été fait » à Radio France, quand M. Gallet en est devenu président : une société de M. Pingaud a obtenu un contrat de douze mois, ensuite soumis à un appel d’offres.
Justement, M. Pingaud n’a-t-il pas « coaché » M. Gallet pour sa candidature à la présidence de Radio France, comme l’ancienne présidente de l’INA, Agnès Saal, dit l’avoir entendu, dans sa déposition ? « Ce sont des on-dit », a sèchement répondu M. Gallet, selon lequel « Mme Saal n’est pas une référence ». Une allusion à l’autre fil rouge de ce procès : la haine entre les deux dirigeants de l’INA qui se sont succédé. Mme Saal et son équipe ont « chargé » son prédécesseur dans cette enquête, ont sous-entendu les défenseurs de M. Gallet. Ironie de l’histoire, celle-ci aura finalement été poussée à la démission à la suite d’une dénonciation anonyme interne à l’INA pointant ses frais de taxis faramineux… Le délibéré sera rendu le 15 janvier 2018.
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