Il y a quelques jours, nous vous avons proposé sur ce blog un article expliquant de François Hollande devait faire face à de multiples pressions quand aux réformes à faire en France, notamment sur la baisse du cout du travail, comprendre des salaires. Le scénario grec se répèterait donc, vous seriez payés moins pour autant de travail, si ce n’est plus. Petit rappel partiel de l’article en question:
Bruxelles nous impose:
- D’envoyer valdinguer ce qui reste de souveraineté dans les grandes entreprises franco-françaises
- Alléger les charges des patrons, et surtout des grands patrons qui n’ont aucun souci réel pour ces « contributions »
- Simplifier la loi sur les heures d’ouverture des magasins
- supprimer les tarifs réglementés sur le gaz et l’électricité, attention à vos factures, là on va nous proposer du lourd…
- introduire la concurrence sur le rail et l’énergie
- la question du salaire minimum, et c’est là que le cela devient délicat…
Le salaire minimum, car en France nous sommes bien trop payés, trop grassement, et qu’il y a des coupes possibles dans le domaine. Vous comprendrez donc mieux la réaction de François Hollande lorsqu’il a vivement réagit:
« Nous nous avons à respecter les engagements européens par rapport à la réduction des déficits »
« En ce qui concerne les réformes structurelles, c’est à nous et à nous seuls de dire quel sera le bon chemin pour atteindre l’objectif«
Ne pensez pas qu’il devienne subitement patriote ou courageux face à Bruxelles, on peut surement plus parier sans vraiment se tromper sur la peur des conséquences d’une telle décision, déjà très bas dans les sondages, imposer une baisse des salaires dans le pays reviendrait à déclencher un gros mouvements de contestation et confirmerait ce qui se disait déjà bien avant son élection: « il ne finira pas son mandat! ».
Bien sur, on peut encore douter qu’une telle mesure puisse être appliquée, pourtant, les coups de semonces se sont multiplié ces derniers mois, et voici les deux principaux, ceux qui auraient dû faire trembler les murs de toutes les rédactions de presse et qui pourtant sont restés assez discrets
- Décembre 2012: le journal anglais The Economist expliquait dans ses colonnes que la France devait baisser le SMIC de 300 euros, précisant même que «un salaire minimum modéré fait probablement plus de bien que de mal », avant de préciser que la définition d’un salaire minimum modéré signifie entre 30 et 40% du salaire médian. »
- Janvier 2013: la Goldman Sachs « conseille » à la France de baisser les salaires de 30%, décision qui bien sur ne faisait pas l’unanimité.
Bref, le gouvernement Hollande a maintenant les USA, l’Angleterre et Bruxelles sur le dos pour faire baisser le salaire des français! Et à votre avis? François Hollande a les épaules adéquates pour affronter tous ces requins ou bien allons-nous finir par subir un coup de cutter immense sur nos fiches de payes à la manière grecque?
Depuis, il y a eu une évolution, et pas des moindres, une nouvelle pression le FMI exhorte Paris à baisser en priorité ses dépenses, et quelles dépenses! Allons-y franchement, que nous sachions ce que « tout mou » va devoir mettre en place quitte à déclencher une révolution dont il a peur, et c’est justifié:
- une baisse de la masse salariale de la fonction publique (cela risque de virer du fonctionnaire à la pelle)
- une réduction des transferts sociaux réalisée grâce à une gestion plus efficace de la politique de protection sociale
- une « simplification des couches des gouvernements locaux »
- des réformes à venir de l’assurance chômage et des retraites
- réduire le coût du travail pour les plus faiblement qualifiés (bref, ceux qui se trouvent vraiment tout en bas et qui ne touchent déjà pas grand chose…)
Au moins, nous sommes au courant, ils en parlent, et ces élites très sérieuses n’ont pas l’habitude de discuter sans avoir l’intention de passer à l’acte. Par contre, petit gag de la part du FMI qui sait aussi faire dans l’intox l’humour: « Le FMI donne enfin un satisfecit aux banques françaises, estimant que la restructuration de leur bilan « a fortement réduit les inquiétudes concernant la stabilité financière » qui persistent dans d’autres pays européens. »
Faux, les banques européennes ne vont vraiment pas mieux que les banques françaises qui sont prises à la gorge, d’ailleurs: « la liquidité des banques européennes est toujours sous pression. Le manque de liquidités atteindrait 1.200 milliards d’euros« .
Pour prendre connaissance de l’intégralité de l’article, des formules, détours et de la dentelle utilisée pour décorer l’horreur économique énoncée, c’est sur Reuters.
François Hollande n’avait pas assez de pression, l’Angleterre les Etats-Unis et Bruxelles ne suffisaient pas, le FMI vient également à la charge pour que des réformes aient lieues. Il ne reste qu’une seule véritable question: QUAND? Quand ces réformes nous seront-elles imposées puisque notre président n’a plus vraiment le choix, le Flamby est aujourd’hui servit en sandwich entre des financiers psychopathes et une population déjà en train de bouillir…
10 bonnes raisons de faire à nouveau la révolution
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