Certains pesticides ayant été interdits, le gouvernement entend les remplacer. Le ministère de l'Agriculture évoque une centaine de nouveaux produits mis sur le marché bientôt.
Les produits phytosanitaires, substances ou mélange de substances de nature chimique ou biologique, utilisés en agriculture pour protéger les plantes, sont de plus en plus contrôlés. En France, le plan Echophyto 2030 vise à la réduction des risques et des usages de ces produits, notamment pour lutter contre le changement climatique et pour garantir la préservation de la biodiversité. L'objectif fixé, en conformité avec les directives de l'Union européenne, est la réduction de 50% des produits phytosanitaires d'ici 2030.
Certains de ces produits, qui sont en réalité des pesticides, ont ainsi été interdits, mais les agriculteurs ont besoin d'alternatives pour limiter les pertes liées aux nuisibles qui impactent leurs cultures. C'est ce que prévoit le "plan d'action pour l'anticipation du retrait des substances actives et le développement de techniques alternatives de protection des cultures" (Parsada), lancé en début d'année.

La liste des filières concernées est vaste : grandes cultures, semences et plants, vigne, horticulture, fruits et légumes, plantes à parfum, aromatiques, médicinales et condimentaires, le tout avec notamment de forts enjeux sur la betterave, le colza ou les cerises. En présentant son bilan du Comité des solutions et alternatives aux produits phytosanitaires interdits, en juillet, le ministère de l'Agriculture a assuré avoir analysé "262 usages sur 55 cultures" et avoir trouvé "778 solutions supplémentaires d'intérêt fort ou moyen", qui sont disponibles dans d'autres pays de l'UE.
Sur celles-ci, 400 ont été retenues comme intéressantes pour la France. Pour 101 d'entre elles, déjà utilisées ailleurs en Europe, des dossiers ont déjà été déposés par les industriels à l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) pour obtenir une autorisation de mise sur le marché. "La grande majorité de ces nouveaux produits seront sur le marché à court et moyen terme, c'est-à-dire un et deux ans", a annoncé le ministère, permettant le remplacement des molécules interdites par de nouveaux pesticides considérés comme beaucoup plus sûrs.
Un prochain comité se déroulera en septembre ou octobre pour trouver des solutions molécule par molécule et adaptées aux difficultés rencontrées par les agriculteurs. Il s'agit aussi de s'assurer de la concurrence loyale au sein de l'Union européenne. Le ministère de l'Agriculture a par ailleurs lancé un nouvel appel à manifestation d'intérêt le 16 juillet pour "accélérer le déploiement et la massification de solutions alternatives à l'utilisation des produits phytopharmaceutiques, à l'échelle d'un territoire". Ce n'est donc pas fini.
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