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La déchéance spirituelle et morale de l’occident. Source
ALERTE: REFORME DES APL
Une prestation sociale jugée non prioritaire.Source
Le Centre-Bretagne ravagé par la pauvreté : 17,5 % de pauvres
Le décret Valls de 2016 a aboli la séparation des pouvoirs
Des paysans indiens ouvrent une brèche dans l’impunité de la Banque mondiale
La mobilisation d’agriculteurs et de pêcheurs du Gujarat (ouest de l’Inde) a entraîné un jugement important de la Cour suprême des États-Unis, le 27 février 2019. Les juges ont décidé que la Société financière internationale (SFI), organe du Groupe Banque...
Cardinal Sarah : « La défense de l’immigration repose sur une mauvaise interprétation des Évangiles par les prêtres et les évêques »
L’Eglise ne doit pas soutenir « cette nouvelle forme d’esclavage » car l’Occident, avec son faible taux de natalité, risque de disparaître, a-t-il affirmé. « Si l’Europe disparaît, et avec elle les valeurs inestimables du Vieux Continent, l’Islam va envahir le monde et nous changerons complètement la culture, l’anthropologie et la vision morale. »
Serge Federbusch sur Anne Hidalgo: «tout est truqué à la ville de Paris»
Radars détruits: l’État contre-attaque et dégaine ses redoutables «radars-tourelles»
http://www.alterinfo.net/notes/Radars-detruits-l-Etat-contre-attaque-et-degaine-ses-redoutables-radars-tourelles_b32285246.html
Revers pour l’exécutif : le Conseil constitutionnel censure l'article phare de la loi anticasseurs
Un peu avant la Grande récession, des montagnes d’invendus s’accumulaient dans les entrepôts aux USA… Et voilà que ça recommence.
Quand les conditions économiques commencent à ralentir, au début les entreprises continuent à commander des marchandises comme elles le font d’habitude, mais ces marchandises ne se vendent plus aussi rapidement qu’auparavant. Par conséquent, les niveaux de stocks se mettent à grimper, et c’est précisément ce qui nous arrive en ce moment. En fait, le ratio stock/vente a brutalement grimpé aux États-Unis pendant cinq mois d’affilée.
C’est l’exact reflet de ce à quoi nous avons assisté juste avant la crise financière de 2008 Traduit par Michel pour le Saker Francophone
Le retrait américain d’Afghanistan - C’est en 1975 que l’armée américaine a été chassée du Vietnam. C’est en 1979 que les Étatsuniens ont été chassés d’Iran, et en 1983 qu’ils furent expulsés ...
Les USA contaminent le monde avec de la poussière mortelle et nul ne veut en parler - par Sputnik Dans un nouveau livre intitulé « Deadly Dust – Made in the USA: Uranium Weapons Contaminating the World » [Poussière de mort – Made in USA :
Monsieur Wagner, dans votre livre, vous parlez de l’usage de munitions à l’uranium. Quel danger particulier présentent ces armes ?
Frieder Wagner : Les armes contenant de l’uranium sont produites à partir de déchets de l’industrie nucléaire (sous-produits de l’enrichissement de l’uranium). Si, par exemple, vous souhaitez produire une tonne de barres de combustible d’uranium naturel pour les centrales nucléaires, vous obtenez environ huit tonnes d’uranium appauvri. C’est une source de rayonnement alpha – radioactive et, en outre, très toxique. Il faut l’entreposer quelque part et ce n’est pas très bon marché.
Pétition pour l'amnistie pour les Gilets jaunes http://www.alterinfo.net/notes/Petition-pour-l-amnistie-pour-les-Gilets-jaunes_b32317914.html
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Premières images satellite d’un réacteur nucléaire saoudien

La "Loi Alimentation" est une réussite : elle enrichie la grande distribution et les multinationales !
John Bercow met fin à la FARCE du Brexit – Le président de la Chambre des Communes dit “NON” à des votes plus représentatifs sur l’accord européen
Une intelligence artificielle de plus en plus autonome représente un “problème de sécurité”, a averti un expert
Ile-de-France : ces trains flambant neufs interdits de rouler à cause d'une réglementation de l'UE
Les trains mis en service après le 19 juin 2019 se conformeront à de nouvelles normes de sécurité en raison d'une récente réglementation européenne. Problème : elle empêcherait la circulation de 110 rames d’une valeur de plus d’un milliard d’euros.
La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, s'insurge contre une nouvelle réglementation européenne qui pourrait empêcher de faire circuler de nouveaux trains de banlieue livrés après le 16 juin, alors que ceux du même modèle livrés avant cette date pourront rouler. Celle-ci dispose qu'à partir du 16 juin 2019, les trains mis en service devront répondre à de nouvelles normes relatives à la hauteur des marchepieds ou encore à la largeur des portes.
http://www.alterinfo.net/notes/Ile-de-France-ces-trains-flambant-neufs-interdits-de-rouler-a-cause-d-une-reglementation-de-l-UE_b32316915.html
France 2 : le pluralisme, pour quoi faire ?
MARWARI (sud de l'Inde)
CI-DESSOUS UN E.T. EXTRAORDINAIRE ROBE
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Présents depuis des millions d’années, les requins sont au bord de l’extinction par notre faute
Chassées pour leur viande ou les vertus présumées de leurs ailerons et de leur huile, plusieurs espèces emblématiques de requins sont actuellement considérées comme étant en danger d’extinction selon l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature...
Les gorilles du Congo confrontés à la déforestation - [image: congo] Ce reportage Arte en ligne jusque fin mai témoigne de l'impact de l’exploitation forestière dans le Bassin du Congo pour es êtres humains ...
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ENVIRONNEMENT/CLIMAT
La « super-floraison » des fleurs sauvages de Californie est absolument spectaculaire depuis l’espace - Les satellites DigitalGlobe ont pu capturer cette image d’une super-floraison à Walker Canyon, en Californie, le 19 mars 2019. Et c’est absolument specta...
Ce jeune agriculteur remet la nature là où nous avons tout dévasté… et tout redevient fertile - Dimitri est un jeune agriculteur, passionné par l’environnement et sa biodiversité. Depuis plus d’un an, en Grèce, il a créé une ferme originale. Sa part...
Burke, la Russie et les transgenres, par Emmanuel Todd
Edmund Burke (1729 – 1797) est un homme politique et auteur britannique. Outre son ouvrage sur la Révolution française, qui a assuré sa célébrité posthume, on lui doit notamment un ouvrage de philosophie esthétique.
Merci à Baptiste Touverey pour son travail et son autorisation de reprise.
Depuis trois siècles, il n’existe qu’un seul foyer authentiquement révolutionnaire sur la Planète : le monde anglo-saxon. Et qu’un seul contrepoids véritable à sa frénésie disruptive : la Russie, dont la prudence, inévitablement, irrite.
Le Britannique Edmund Burke, on le sait, est l’un des pères de la pensée conservatrice. Il a été l’un des premiers – dès l’automne 1790 – à proposer une critique, restée célèbre, de la Révolution française. Il dénonçait un projet théorique, systématique, théologique, abstrait. Le mot qui revient le plus sous sa plume pour décrire l’objet de son aversion est celui de « métaphysique ». Il lui oppose un concept, un seul : celui de « raisonnable ». A une époque – la nôtre – où l’on vit de nouveau en plein projets métaphysiques – l’euro, l’Union européenne – qui nient la réalité historique et anthropologique des nations et envisagent de faire disparaître tous les encadrements traditionnels, il peut être tentant de revenir à une vision burkienne du monde, d’essayer de retrouver, face aux politiques de la table rase, un certain bon sens anglais. On aurait tort de s’en priver. Même si l’histoire a donné tort à Burke.
N’en déplaise à ce dernier, la Révolution française, malgré ses excès, a eu, dans l’ensemble, un bilan très positif. Même les Anglo-Américains le reconnaissent aujourd’hui. Dans leur ouvrage de référence Why Nations Fail, Acemoglu et Robinson estiment qu’elle a élargi, ouvert au Continent et, de là, à la Planète entière, les acquis de la révolution anglaise de 1688 (1). Et on peut difficilement nier, qu’hormis en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, le système métrique, ce projet métaphysique s’il en fut, a été un immense succès.
Au cœur de la démonstration de Burke, on trouve, en fait, une grande escroquerie : il présente l’histoire anglaise comme paisible, évolutive, respectueuse du passé ; la liberté n’y serait rien d’autre qu’un vieil héritage. En contraste, il se moque de la volonté de rupture radicale des Français. Quand on connaît les histoires anglaise et française, c’est parfaitement ridicule. On débat encore sur la date du démarrage de la Révolution industrielle : 1760 ou 1780. Ce qui est sûr, c’est qu’il a eu lieu en Angleterre et qu’en 1790, au moment où Burke écrit, il a déjà commencé à bouleverser le pays : le mouvement des enclosure est achevé et la totalité de la paysannerie pauvre a été liquidée. Par aveuglement ou mauvaise foi, Burke ne comprend pas que les vrais révolutionnaires, le peuple qui est capable de mener à bien un projet abolissant les traditions passées, ce ne sont pas du tout les Français, ce sont les Anglais. Plaçons-nous en 1840 : la France, à l’issue de sa révolution et de plus de deux décennies de guerre, a supprimé les droits féodaux et introduit l’égalité devant la loi, mais le système de mœurs y reste à peu près inchangé. La France est toujours la France, une société très majoritairement rurale. L’Angleterre, elle, en 1840, n’est plus l’Angleterre. La monarchie est toujours là, certes, mais la paysannerie a été complètement déracinée et un énorme prolétariat s’est constitué.
Il faut l’accepter : depuis le XVIIe siècle, le monde anglo-américain constitue le foyer révolutionnaire fondamental, le lieu de transformation de l’histoire humaine et les autres pays se contentent de suivre, de plus ou moins bon grès, ses impulsions. On a de nouveau pu le vérifier, au cours des dernières décennies : le thatchérisme et le reaganisme ont dévasté la structure sociale de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis, liquidant non plus la paysannerie, mais la classe ouvrière. Avec une génération de retard, Emmanuel Macron rêve de les imiter – au moment même où le Brexit et l’élection de Trump remettent en cause le néolibéralisme, où on assiste à un nouveau tournant, à la dernière en date de ces ruptures radicales dont les Anglo-Américains sont coutumiers.
Mais le bouleversement le plus intéressant dont ces pays nous offre le spectacle actuellement n’est peut-être pas d’ordre socio-économique. Il concerne les mœurs. Il ne s’agit pas de l’émancipation des homosexuels, qui n’est après tout qu’un retour à l’état naturel des choses : jusqu’à ce que les grandes religions monothéistes en décident autrement, il y avait toujours eu une place pour l’homosexualité dans la vie d’homo sapiens. Si l’on raisonne en termes burkiens, on pourrait être tenté de dire que nous assistons à une restauration de l’ordre ancien : enfin nous échappons à la révolution judéo-christiano-musulmane !
Bien plus perturbante me semble la question transgenre. On a affaire là à des personnes qui considèrent que leur sexe biologique n’est pas leur sexe mental, qu’il y a eu erreur, et qui parfois envisagent une transformation hormonale ou chirurgicale. Burke s’horrifiait de la division de la France en départements de taille égale. On n’ose imaginer ce qu’il penserait d’un projet de société où les gens peuvent ne pas garder le même sexe d’un bout à l’autre de leur vie.
Les transgenres, toutes catégories confondues, aux Etats-Unis, représenteraient 0,3 % de la population et, chez les jeunes, 0,7%. Des chiffres invérifiables, à prendre avec réserve, qui donnent néanmoins une idée du poids réel des transgenres : il est insignifiant. Et pourtant ces questions obsèdent les sociétés anglo-américaines. Il y a peu, je lisais encore dans le New York Times un article très émouvant d’une transgenre qui expliquait qu’on allait lui fabriquer un vagin artificiel, que cette opération ne la rendrait pas heureuse, mais que c’était une nécessité intrinsèque malgré tout.
Il peut sembler baroque de mettre en rapport cette obsession avec le russophobie. Mais c’est ce que j’aimerais essayer de faire. Quand on lit la presse anglo-américaine, s’y manifestent actuellement deux grandes pentes d’irrationnel : la place disproportionnée accordée au débat sur les transgenres et l’hostilité viscérale à la Russie – pays qui, avec ses 144 millions d’habitants, ne représente plus un danger géostratégique réel pour les Etats-Unis, mais continue à être traité comme une puissance maléfique. Le devoir d’un chercheur est d’essayer de voir s’il n’existerait pas un lien entre ces deux obsessions. Or, il y en a un, évident : ces dernières années, les questions de mœurs ont fait irruption dans les relations internationales – tout particulièrement lorsqu’il est question de la Russie. Au lieu de parler d’équilibres militaires et stratégiques, on s’est mis à reprocher à la Russie son homophobie (dans un contexte, rappelons-le, où le grand ami des Etats-Unis est l’Arabie saoudite !) Souvenons-nous comment, en 2014, lorsque le travesti autrichien Conchita Wurst a remporté l’Eurovision, la réaction critique de Vladimir Poutine à cette victoire a déclenché une levée de bouclier de l’Union européenne ! (Conchita Wurst a même été invitée à chanter devant le Parlement de Strasbourg et y a été ovationnée.)
Face à un monde anglo-américain révolutionnaire sur le plan des mœurs, qui cherche à définir une nouvelle identité humaine – qui a peut-être raison, peut-être tort (compte tenu de mon âge, mon opinion n’a pas grand intérêt, je ne serai pas là pour voir à qui l’histoire donnera raison) – on a une Europe continentale qui essaie de suivre vaille que vaille et une Russie qui, elle, ne suit pas du tout. Cela ne l’empêche pas, soit dit en passant, d’être l’un des pays les plus féministes du monde. Si l’on regarde la proportion de femmes qui font des études supérieures par rapport à la proportion d’hommes, en haut de la liste en Europe, à 143 femmes pour 100 hommes, on trouve la Suède, puis juste derrière la Russie, à 130 femmes pour 100 hommes. En termes d’études supérieures (un critère très significatif), la Russie est donc plus féministe que la France ou que le monde anglo-américain. Mais les femmes, mêmes éduqués, s’y déclarent homophobes !
Pendant tout le XXe siècle, la Russie a incarné la Révolution. Il est peut-être temps d’accepter le fait que c’était là un contresens, que, sur la longue durée, le rôle historique de ce pays est plutôt un rôle de conservation et de freinage, qu’elle incarne – bien mieux que l’Angleterre – la grande puissance conservatrice rêvée par Burke. Marx et Engels ne l’ont jamais considéré autrement et ils l’exécraient pour cette raison (même si le premier, ayant trouvé un bon lectorat en Russie, a fini, vanité d’auteur oblige, par vanter les mérites de la commune russe). Le terme de « russophobie » revient sans cesse dans l’admirable livre que Miklos Molnar à consacré à « Marx, Engels et la politique internationale » : pour qualifier l’attitude des marxistes ! (2)
La période soviétique fut-elle alors une aberration, une parenthèse ? Si l’on considère qu’une révolution, une vraie révolution, marque un réel changement des modes de production, des mœurs, des valeurs, un saut en avant vers la modernité, force est de constater que la révolution russe n’a de révolution que le nom. Encore une fois, depuis le XVIIe siècle, les impulsions révolutionnaires authentiques, les véritables transformations de l’économie, des mœurs, de la société viennent du monde anglo-américains. Elles sont facilitées par une structure familiale plastique, nucléaire, par les ruptures générationnelles qu’elle permet. Les pays du continent ne font qu’y réagir et ils sont sans arrêt tiraillés entre leurs désirs de rattrapage et de contestation. Dans tous les cas, ils se situent toujours par rapport à cette impulsion qui leur extérieure et qu’ils essaient d’adapter à leurs propres traditions familiales. Les révolutionnaires français de 1789 voulaient juste rattraper la Glorious Revolution de 1688 (dès 1734 et ses Lettres Anglaises, Voltaire donnait le voisin d’outre-Manche en modèle). Ils y ont introduit la notion d’égalité car, si la culture du bassin parisien est, comme la culture anglaise, individualiste, elle est aussi fortement égalitaire. En Allemagne, dont les valeurs familiales sont autoritaires et inégalitaires, la négation du libéralisme occidental et de l’idée de révolution a mené à une révolution d’un genre particulier : le nazisme.
Le même raisonnement s’applique aux Russes. La structure familiale russe se caractérise par un mélange d’égalitarisme et d’autoritarisme : elle est très autoritaire sur le plan du rapport entre générations, très égalitaire en ce qui concerne le rapport entre frères et entre sexes. La famille paysanne russe traditionnelle, en réunissant sous un même toit plusieurs générations et plusieurs frères mariés, pouvait atteindre une taille gigantesque. C’est ce que j’ai appelé dans mes ouvrages la famille « communautaire ». La construction du communisme peut être interprétée comme une façon d’intégrer la modernité, de tenter de rattraper l’Angleterre et les Etats-Unis, sans sortir de ce communautarisme. Dans toute sa violence, la révolution russe n’a été qu’un suprême effort du conservatisme.
En vérité, la Russie n’a jamais aspiré à l’individualisme. Certainement pas sous le régime des tsars qu’abominaient Marx et Engels, ni non plus par la suite : je ne décrirais pas la Révolution russe comme très individualiste. Et il me semble que le genre de démocratie autoritaire qui existe aujourd’hui ne l’est pas particulièrement non plus. (Cette expression de « démocratie autoritaire » n’a rien de péjoratif, ce n’est qu’une façon d’accepter la Russie telle qu’elle est. Peut-être, cela dit, devrait-on parler plutôt de « démocratie communautaire ».)
Les révolutions que nous vivons ces derniers temps sont censées être les poussées extrêmes, les ultimes conséquences des principes de liberté de l’individu : on veut aller au-delà de l’individualisme bourgeois du XIXe siècle, au-delà de l’individualisme sexuel des années 1970-1980, se libérer de l’individu tel qu’il est défini par la nature. Et, bien entendu, la Russie, avec sa forte tradition d’encadrement de l’individu par la collectivité, se montre réticente à franchir le pas. C’est pour cela qu’elle est haïe : pour ce conservatisme, qui est peut-être de la prudence. Car les sociétés anglo-américaines sont rongées par l’angoisse de se tromper.
Dire que le sexe tel qu’on l’observe à la naissance n’est peut-être que l’apparence des choses est d’une radicalité inédite. J’ai relu récemment l’anthropologue et féministe Margaret Mead : le clivage homme-femme et la spécialisation des rôles entre les deux sexes constituent un tel universel d’organisation pour toutes les sociétés qu’il n’est pas concevable que le projet de « sexe flottant », pour ainsi dire, ne crée au plus profond de l’inconscient des sociétés les plus avancées une véritable inquiétude. Or, quand on est inquiet sur ce qu’on fait soi-même, on devient assez hostile au voisin qui refuse de prendre le même risque. On se demande inévitablement, de façon latente, si ce n’est pas lui qui fait le bon choix, qui, en l’occurrence, serait le choix du conservatisme de mœurs.
Je pense que la raison pour laquelle la Russie est tellement haïe, ce n’est pas du tout parce qu’elle est menaçante en termes géopolitiques. Elle agace un peu par son rétablissement géostratégique et militaire, qui ennuie beaucoup les vieux géopoliticiens gâteux du Pentagone, mais rien là d’insurmontable. Si la Russie suscite une telle aversion, c’est que parce que c’est un pays prudent par rapport à un monde occidental qui, lui, est peut-être en train de devenir imprudent. Et qui, pour se rassurer, ne désire rien tant qu’entraîner tout le monde avec lui – dans l’inconnu.
Notes
(1) traduit en français sous le titre Prospérité, puissance et pauvreté. Pourquoi certain pays réussissent mieux que d’autres (Markus Haller, 2015). Voir sur cet ouvrage Books n°42, avril 2013.
(2) Marx, Engels et la politique internationale, Gallimard, 1975.
Cet article est tiré de l’excellente Revue Books (02/19), que nous vous recommandons (lire ici, et newsletter ici) :
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INSOLITE
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HISTOIRE
L’identité de D.B. Cooper RÉVÉLÉE ? Le code de la lettre secrète du pirate de l’air a été “DÉCODÉE” par un collègue D.B. Cooper était le nom donné à l’homme non identifié qui a détourné un Boeing 727 dans l’espace aérien entre l’Oregon et l’État de Washington, États-Unis, dans l’après-midi du 24 novembre 1971. Il a extorqué une rançon de 200 000 $ et s’est parachuté vers une destination incertaine, que le FBI a étudiée pendant 45 ans, sans succès. Cependant, son identité réelle a peut-être été révélée par un soldat qui a étudié une lettre qu’il avait envoyée à des agents fédéraux le 28 mars 1972.
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Qui a déclenché la guerre
du départ à la retraite à 62 ans
et pourquoi ?
Face à la cacophonie des déclarations de membres du gouvernement et d’hommes politiques sur un éventuel report de l’âge de départ à la retraite (aujourd'hui fixé à 62 ans), le haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Claude Delevoye, aurait menacé de démissionner, selon des révélations du Canard enchaîné.
L’ancien membre de l’UMP, ayant rejoint la République en marche et nommé par Emmanuel Macron, rappelle régulièrement que le maintien à 62 ans est une base des négociations avec les partenaires sociaux, organisations patronales et syndicats qu’il doit recevoir jusqu’à fin avril. C’est aussi, comme l’interdiction du glyphosate, l'une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron.
"Nous ne toucherons pas à l'âge de départ à la retraite, ni au niveau des pensions"
«Nous ne toucherons pas à l'âge de départ à la retraite, ni au niveau des pensions», assurait le candidat Emmanuel Macron alors qu’il était candidat à l’élection présidentielle de mai 2017. «Le problème des retraites n'est plus un problème financier», expliquait-il alors, présentant son projet comme une réponse à un souci d’équité («pour chaque euro cotisé, le même droit à pension pour tous») et de simplification (un seul régime commun à tous au lieu d’une quarantaine de régimes actuellement).
A l’époque, les trois vagues de réformes successives du système d’assurance vieillesse depuis 2010 étaient censées avoir garanti son équilibre pour les années à venir. Notamment celle de 2010 qui avait relevé l'âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans pour les personnes nées à partir de 1955. En 2014, la loi Touraine ajoutait l’allongement de 42 à 43 ans de la durée de cotisations nécessaire pour une retraite à taux plein, soit 50% de la rémunération brute moyenne des 25 meilleures années d’une carrière (dans le privé).
Mauvaises nouvelles du conseil des retraites
Or, près d’un an après l’élection présidentielle, en juin 2018, le Conseil d'orientation des retraites (COR) créé en 2000 pour «apprécier les conditions requises pour assurer la viabilité financière à terme» des régimes de retraite, annonce de mauvaises nouvelles. Une légère inflexion des perspectives démographiques et économiques de la France l’amène à prévoir un défaut de financement du système équivalent à 0,2% du produit intérieur brut (PIB) à partir de 2022, soit environ 5 milliards d’euros.
C’est à peine un huitième du montant des avantages fiscaux accordés aux entreprises dans la loi de finances 2019 (déficit 3,1% du PIB). Mais c’est suffisant pour relancer le débat sur l’âge de départ à la retraite. Ce dernier point est, avec le montant des cotisations et celui des pensions versées, l’un des trois leviers connus permettant d’agir sur l’équilibre financier du système.
"Je suis médecin, je vois que la durée de vie augmente d'année en année"
Et ces derniers jours, la question de l’âge de départ à la retraite a de nouveau été soulevée, tout d’abord dans les rangs mêmes du gouvernement. Le 17 mars, Agnès Buzyn, ministre de la Santé reçue dans l’émission le Grand jury RTL-Le Figaro-LCI, a rappelé son expertise en déclarant : «Je suis médecin, je vois que la durée de vie augmente d'année en année», avant de se déclarer «à titre personnel» pas hostile à l'idée de retarder l'âge de départ en retraite. La ministre n'excluait pas non plus de «proposer un allongement de la durée de travail» lors des discussions avec les partenaires sociaux «dans le cadre de la réforme générale» des retraites.
Immédiatement, le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin lui apportait son soutien en jugeant «courageuse» et digne d’être «étudiée» la proposition d’Agnès Buzyn. Quant au Premier ministre, Edouard Philippe, il avait laissé entrouverte la possibilité de «travailler plus longtemps», mais pour répondre aux «besoins considérables d’investissement et de prise en charge» des personnes âgées dépendantes.
Dès le 24 mars, Jean-Paul Delevoye réagit dans une interview publiée par Le Journal du dimanche. Il y déclare que «la réforme engagée repose sur un âge légal minimum de départ à la retraite à 62 ans» et affirme que les propos d’Agnès Buzyn ont été «mal interprétés». Il précise que, comme ceux du Premier ministre et de celui du Budget qui lui ont fait echo, ces propos concernaient en réalité le financement de la dépendance. Le même jour paraissent dans Le Figaro les résultats d’un sondage Harris Interactive selon lequel plus de 60% des Français rejettent l'idée de cotiser davantage de trimestres ou de partir en retraite plus tard.
Un possible argument de campagne électorale
Mais depuis plusieurs mois, et alors que le projet de réforme n’a pas dépassé le stade des consultations, la question de l’âge du départ à la retraite commence à faire office de marqueur politique. Xavier Bertrand, élu face à Marine Le Pen en 2015 président de la région Hauts-de-France, grâce à un report de voix de la gauche, sous l’étiquette Les Républicains reniée peu après, saisit la balle au bond.
Reçu le 31 mars dans l’émission Le Grand Rendez-vous d’Europe 1-Les Echos-CNews, l’ancien ministre du Travail sous Sarkozy, dont les sondages sont bons, explique que «quand on a de bons sondages, il faut prendre des risques». Est-ce un risque qu’il propose de prendre ? Xavier Bertrand préconise en direct de porter d’ici à 2032 l’âge de la retraite à 65 ans, à raison d’une augmentation de la durée de «deux ou trois mois par an» à partir de 2020.
Au passage, il accuse Emmanuel Macron, avec sa réforme du système de retraite universelle à points, de vouloir préparer une «vaste opération de baisse généralisée des pensions» qu’il estime de 5 à 20 %. Et pour que les choses soient encore plus claires, il affirme qu’il n’est «pas compatible» avec Emmanuel Macron, ce qui est peut-être une façon de se positionner comme l'un de ses opposants lors de la prochaine élection présidentielle.
Une telle initiative n’est en revanche pas suffisante pour se démarquer de la droite que représente l’ensemble des Républicains, majoritairement favorables à un report à 65 ans de l’âge du départ à la retraite. Seul le chef du parti, Laurent Wauquiez, ne s’est pas précisément prononcé.
Un avertissement à Matignon
Face à une polémique qui enfle, le monsieur retraite d’Emmanuel Macron répondait notamment à Xavier Bertrand le 31 mars que «tout report d’âge condui[sait] à maintenir plus longtemps certaines personnes dans des situations de précarité (chômage, inaptitude, invalidité, maladie de longue durée)» et martelait : «Le maintien de la possibilité de partir à 62 ans fait partie de ma feuille de route et des engagements de la concertation que je mène avec les partenaires sociaux.»
Mais comme la polémique est en réalité partie du gouvernement, malgré des démentis plus ou moins convaincus à défaut d’être convaincants, c’est à celui-ci que s’adresse sa menace de démission, même s’il doit la rendre au président de la République.
Le palmipède cite «un proche» du haut-commissaire selon lequel «[Jean-Claude] Delevoye attend une clarification du gouvernement sur un éventuel recul de l'âge de départ à la retraite, en dehors du cadre des travaux et de la concertation qu'il mène sur la réforme des retraites». Et de mettre en garde : «Si les engagements pris devant les partenaires sociaux concernant l'âge minimum étaient remis en cause, il en tirerait les conséquences».
https://francais.rt.com/economie/60669-qui-a-declenche-guerre-depart-a-la-retraite-a-62-ans-et-pourquoi