Dès 2020, la prochaine génération de téléphones mobiles devrait commencer à déployer la 5G et remplacer la norme 4G actuelle. La promesse est la transmission de données ultra-rapide. Mais les médecins mettent en garde contre les risques énormes pour la santé.
Méfiance contre le nouveau standard de la radio mobile
Plus de 180 scientifiques et médecins de 36 pays ont recommandé à la fin du mois de septembre 2017 un moratoire sur l’élargissement de la cinquième génération (5G) des télécommunications dans une lettre d’appel. Ils appellent à prendre des mesures fondées sur le principe de précaution et à faire preuve de retenue jusqu’à ce que les scientifiques indépendants de l’industrie étudient les risques potentiels pour la santé humaine et l’environnement.
La technologie 5G augmenterait considérablement l’exposition des citoyens aux champs électromagnétiques à haute fréquence (RF-EMF) en l’ajoutant à d’autres technologies telles que le Wi-Fi, etc. déjà utilisées pour les télécommunications. Il a été prouvé que les HF-EMF sont nocifs pour l’homme et l’environnement.
La technologie 5G fonctionne uniquement sur de courtes distances, expliquent les scientifiques. En raison de la matière solide, les signaux seraient mal transmis. De nombreuses nouvelles antennes seraient nécessaires et le déploiement complet dans les zones urbaines pourrait se traduire par des antennes espacées de 10 à 12 maisons. En conséquence, l’exposition forcée est considérablement accrue.
Avec “l’utilisation sans cesse croissante des technologies sans fil”, personne ne peut éviter une exposition. En outre l’augmentation du nombre de stations de base 5G (même à l’intérieur des maisons, des magasins et des hôpitaux), 10 à 20 milliards de connexions sans fil (réfrigérateurs, machines à laver, caméras de surveillance, voitures et bus autonomes, etc.) en feraient partie. Tout cela ensemble pourrait conduire à une augmentation exponentielle de l’exposition totale à long terme de tous les citoyens de l’UE aux champs électromagnétiques de radiofréquences (RF-EMF).
La nouvelle norme mobile 5G est destinée à utiliser des fréquences supérieures et inférieures aux bandes de fréquences déjà utilisées. Cependant, la plupart des pays utiliseront des bandes de fréquences plus élevées, ce qui suscite beaucoup d’inquiétude et de nombreux dangers à ne pas négliger.
Le problème principal: les micro-ondes
Les micro-ondes à haute fréquence dans la gamme nouvellement prévue de 6 à 100 gigahertz ont des longueurs d’onde très courtes de seulement cinq centimètres à trois millimètres de longueur. Ceux-ci sont principalement absorbés par des fréquences supérieures à 20 gigahertz, principalement à travers la peau.
Comme les micro-ondes, contrairement aux ondes radio, sont déjà gênées par le verre, la pluie et les arbres, de nouveaux systèmes radio devraient être créés tous les quelques centaines de mètres. Conséquence: l’exposition aux rayonnements serait augmentée de façon permanente.
Les effets sur la peau
La plus grande préoccupation concerne les effets des nouvelles longueurs d’onde sur la peau. Le corps humain a deux à quatre millions de glandes sudoripares. Le Dr. Yael Stein, de l’Université hébraïque, a découvert que les ondes millimétriques peuvent causer des douleurs physiques, car nos nocicepteurs interprètent les ondes comme des stimuli nuisibles et génèrent donc des signaux de douleur.
Nous pouvons donc nous attendre à une augmentation des maladies de peau, des cancers de la peau et des sensations de douleur.
La 5G c’est pour quand ?
Nous aurons tous compris que la 5G est encore en état d’ébauche et en cours de tests. Nous entrons dans une phase d’expérimentation qui devrait se poursuivre jusqu’en 2019.
Selon Matthieu Galvani, Directeur Général de Djezzy, la migration vers de réseau se fera progressivement dans les 5 prochaines années.
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Une ville de Californie bloque l’installation de la 5G pour des risques de cancers

Le conseil municipal d’une petite ville de Californie, proche de San Fransisco, vient de se prononcer à l’unanimité en la faveur de l’interdiction d’installation d’antennes 5G dans les zones d’habitations pour des raisons de santé publique.
La Silicon Valley peut être l’endroit le plus high-tech de la planète, il n’en demeure pas moins que lorsque la santé de la population est en jeu, la technologie passe au second plan. C’est exactement ce qui se passe avec la 5G, actuellement en test dans la baie de San Francisco, qui semble poser quelques problèmes aux habitants.
Dans la petite bourgade de Mill Valley, située à quelques kilomètres au nord de San Francisco, le conseil municipal a voté à l’unanimité l’arrêt du déploiement des antennes 5G dans les quartiers résidentiels. Cette décision a été prise suite à une ordonnance d’urgence pour des raisons de santé et sécurité publique. Les antennes installées seraient potentiellement cancérigènes. Toutefois, l’ordonnance émise ne concerne pas les centres commerciaux.
Les effets du réseau mobile sur la santé publique préoccupent
Au total, ce sont pas moins de 145 habitants de la ville qui se sont prononcés en la faveur de cette interdiction, contre seulement 5 s’y opposant. Sachant que la ville compte 14 000 habitants, cela représente cependant seulement 1% de la population qui a voté pour stopper le déploiement de la 5G.
Les antennes en question sont des antennes dites « small cells », ou petites cellules, sont de petite taille, et sont aussi plus économes en énergie et plus rapides à installer que les antennes 4G actuelles. Mais elles ont surtout la particularité de diminuer l’émission du rayonnement pour offrir une meilleure bande passante au détriment de la portée du signal, compensée par un maillage plus dense dans les zones à forte densité de population.
Malgré de nombreuses suspicions d’impact néfaste des antennes téléphoniques sur l’organisme humain, l’industrie des télécommunications a toujours fait la sourde oreille sur ce potentiel risque, faute de preuves, bien que le ministère de la Santé publique de la Californie ait émis des mises en garde. Pourtant, les caractéristiques des antennes 5G décrites précédemment (bien que rien ne soit encore normé à l’heure actuelle), auraient un impact plus faible sur la santé humaine que les antennes actuelles.
La FCC fait pression pour accélérer le déploiement de la 5G
Mais à l’heure actuelle, habitants, associations, et même municipalités veulent limiter les dégâts en freinant (voir stoppant) le déploiement des réseaux mobiles. Le cas de la ville de Mill Valley n’est pas un cas isolé aux États-Unis, et pourrait bien compliquer le déploiement de la 5G. Compte tenu du long temps d’acceptation avant d’avoir la permission d’installer des antennes, la FCC (Commission Fédérale des Communications aux USA) fait pression pour atténuer les préoccupations médicales et accélérer le déploiement de la 5G, notamment en ayant voté en début d’année pour de nouvelles règles d’implantation des antennes.
Être connecté peut nuire gravement à la santé - Reportage suisse
Mettons-nous notre santé en danger à force de baigner continuellement dans le rayonnement électromagnétique des antennes relais, des téléphones, du wifi et des objets connectés ? Cette question affole la communauté médico-scientifique qui voit se multiplier les cas d'électro-hypersensibilité et de malades au sein de la population.
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