© Russia Today, traduit par Résistance 71

Le taux de chômage espagnol a atteint un record à 25%. Le pays est actuellement en train de faire face à la plus grosse crise du chômage depuis les années 1970.
Le troisième quart de l’année 2012 a vu le chômage passer de 24,6 à 25,2% avec 85 000 personnes de plus cherchant un emploi, environ un cinquième de la population espagnole entre 15 et 64 ans.
La jeunesse du pays est la plus touchée avec plus de 50% de chômage dit l’Institut de Statistiques National espagnol. Par secteur d’activité les services, le bâtiment et les industries manufacturières enregistrent le plus gros taux de chômage. Avec ce taux, l’Espagne a maintenant le second plus haut taux de chômage de la zone euro derrière la Grèce où le taux avait atteint les 25% en Juillet dernier. Le chômage était en moyenne de 11,4% en Août à travers la zone euro. Les autorités espagnoles sont en train de débattre pour savoir si elles vont faire la demande d’un plan de sauvetage. Le gouvernement donne une prévision optimiste pour 2013, disant que cela sera la dernière année de récession et que le PIB ne chutera que de 0,5% et que le chômage diminuera. Quoi qu’il en soit, les experts prédisent eux, que le PIB espagnol chutera de manière bien plus signifiante et que le chômage augmentera à la fin de l’an prochain.
Grèves et grosses manifestations sont devenues des passes-temps favoris pour les Espagnols. Vendredi une grève partielle a perturbé les transports.
La prochaine grève nationale a été annoncée par le syndicat général des travailleurs et la fédération du travail pour se produire le 14 Novembre prochain (NdT: Grève générale illimitée). Les travailleurs grecs et portugais se joindront également à ce mouvement de grève. Une des façons de gérer ce haut taux de chômage est d’investir, a dit à RT Gabriele Zimmer, députée au parlement européen.
“Beaucoup de jeunes en Espagne, en Irlande, au Portugal ont quitté leur pays et en Espagne nous avons un taux de chômage de plus de 50% chez les jeunes qui n’ont pas de futur. Voilà pourquoi nous devons investir dans la sphère économique, nous devons donner aux gouvernements et aux PME, la possibilité d’investir”, a t’elle expliqué.
Les autorités de l’eurozone doivent complètement changer leur politiique et commencer à mettre les gens devant la stabilisation de l’Euro a estimé Zimmer. “Nous devons regarder ce que nous pouvons faire pour les citoyens dans nos pays, plus de 120 millions de personnes dans l’Union Européenne vivent dans la pauvreté et son socilaement exclus, ceci n’est pas un bon signe, ni un bon symbole pour l’UE qui a été honorée d’un prix Nobel de la Paix”, a t’elle dit.
L’auteur William Engdahl dit aussi que l’austérité est la source des troubles dans la zone euro, blâmant essentiellement les banques.
“Ces banques demeurent la source du problème. Il n’y a rien qui vient dans l’économie réelle et ceci est la racine même des 25% de chômage en Espagne et en Grèce et partout ailleurs dan l’UE” a t’il dit.
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