Après d'âpres négociations, un accord a été trouvé, vendredi 1er février, entre l'Etat français et Google sur une compensation financière pour les éditeurs de presse. Le président exécutif du moteur de recherche américain, Eric Schmidt, s'est déplacé en personne à l'Elysée pour le signer.
Les éditeurs de presse reprochaient au géant californien de générer des profits publicitaires grâce aux contenus journalistiques référencés dans Google Actualités, sans fournir aucun effort pour les produire.
Google met 60 millions d'euros sur la table
Quelques éléments sur le contenu de l'accord ont été aussitôt révélés sur le fil Twitter de l'Elysée. Ainsi, l'accord entérine la création d'un "fonds de 60 millions d'euros pour la transition numérique" des rédactions de presse. Il sera entièrement alimenté par Google, et accompagnera des projets numériques.
Qualifié de "partenariat commercial" destiné à aider la presse à se développer sur internet, l'accord et le fonds qui l'accompagne permettront de sélectionner "des initiatives prometteuses permettant de faire émerger de nouveaux contenus en ligne", a expliqué un porte-parole de Google.
Le patron du groupe, Eric Schmidt, a salué "un accord historique", l'Elysée se montrant tout aussi satisfait.
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MAJ : Un accord est signé entre Google et l'Etat français pour la rémunération des éditeurs
Paris avait menacé d'une loi "si nécessaire" pour forcer l'américain à s'acquitter d'une taxe, Google avait à son tour menacé de ne plus référencer les médias français. Mais un accord a été signé ce vendredi soir, annonce l'Elysée.
Il n'y aura pas de loi Google. L'Elysée annonce, ce vendredi soir, qu'un accord a finalement été trouvé entre l'Etat français et le moteur de recherche pour la rémunération des éditeurs de presse.
"C'est une fierté pour la France que d'avoir réalisé cet accord avec Google, une première au monde", a déclaré la président peu après sur son fil Twitter, qui évoque un "fonds de 60 millions d'euros pour la transition numérique". Le patron de Google, Eric Schmidt, a parlé d'un "accord historique".
L'Elysée précise que "ce partenariat entre des acteurs privés n'avait pas de lien avec les réflexions en cours sur l'intervention de l'Etat en faveur de la presse".
François Hollande avait reçu fin octobre Eric Schmidt. Le président français avait menacé d'une loi, qui pouvait "intervenir si nécessaire" afin de contraindre Google à s'acquitter d'une taxe, dans l'hypothèse d'un échec des négociations.
Depuis début décembre, les patrons de presse et les représentants du moteur de recherche américain se sont réunis jusqu'à plusieurs fois par semaine avec le médiateur nommé par le gouvernement, Marc Schwartz, du cabinet de conseil Mazars.
Les éditeurs de presse exigent que Google paie des droits voisins du droit d'auteur, au regard des importants bénéfices publicitaires qu'il réalise en se contentant de référencer leurs titres.
Mais ces dernières avaient été prolongées: le gouvernement avait ensuite accordé un mois supplémentaire aux parties, jusqu'au 31 janvier.
Google avait menacé également, si on en croit un courrier envoyé au gouvernement et rendu public mi-octobre par l'AFP: le moteur ne voulait plus référencer les médias français s'il devait se voir imposer une taxe assimilée à des droits d'auteur.
> Plus d'informations dans quelques instants.
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