Les fraudes aux péages connaissent un essor ahurissant. Dans le but d'en venir à bout, les sociétés d'autoroutes ont été autorisées à avoir accès au fichier des plaques d'immatriculation. Une pratique qui n'est pas du goût de l'association 40 millions d'automobilistes qui craint des dérapages.
Accès au SIV
Ces dernières années, les fraudes aux péages se sont multipliées. Ainsi, pour lutter contre la hausse impressionnante de ces arnaques, les sociétés autoroutières ont reçu l'aval du ministère de l'intérieur pour avoir accès au SIV (système d'immatriculation des véhicules).
Grâce à ces numéros d'immatriculation, elles ont désormais la possibilité de facturer directement les fraudeurs supposés. Ainsi, il leur sera envoyé un avis de paiement comprenant le coût du trajet le plus onéreux du réseau et 20 euros de frais de gestion du dossier.
Au cas où l'automobiliste fraudeur ne s'acquitterait pas de de la somme demandée au bout de deux mois, le montant sera majoré de 75 euros.
Attention aux dérives
Le souci c'est que ces fichiers font partie d'une importante base de données personnelle, auxquelles les sociétés d'autoroute ne devraient pas avoir accès. C'est en tout cas ce que pense l'association 40 millions d'automobilistes.
Pour l'avocat de cette association, il y a là une transgression du droit à la vie privée. Il soutient qu'une société privée ne peut avoir accès aux données personnelles des citoyens car cela peut ouvrir la voie à des dérapages.
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