© Collage "Voix de la Russie" | |
DEBKA, le portail influent des analystes militaires israéliens affirme cependant que l’Iran a l’intention d’effectuer son premier essai nucléaire. Il s’agirait de l’explosion souterraine d’une petite charge de l’ordre d’un Kt de TNT. L’essai serait programmé à la fin de 2012 ou au début de 2013, supposent les analystes se référant à leurs sources iraniennes.
«Il n’est pas facile d’évaluer la réalité d’un tel essai du moment que l’explosition même d’une petite charge requiert de l’uranium enrichi à 90% que l’Iran est incapable de produire du point de vue technologique. Mais, théoriquement, l’uranium hautement enrichi aurait pu se retrouver en Iran en suivant une autre filière» , estime Piotr Toupythkkanov, collaborateur de l’Institut de l’économie mondale et des relations internationales de l’Académie russe des sciences.
«Il aurait pu se procurer les quantités nécessaires d’uranium dans les années 1990 et au début des années 2000, en utilisant les filières liées au trafic de matériaux et de technologies nucléaires, notamment en provnance du Pakistan. Il convient de rappeler en même temps qu’à la différence d’Israël ou du Pakistan, l’Iran avait signé le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires et se positionne en permanence comme adepte du régime de non-prolifération nucléaire. Dès lors, s’il compte vraiement lancer une action aussi retentissante, Téhéran doit se retirer au préalable du régime des conventions internationales correspondantes. Mais il existe aussi un autre scénario», pense Piotr Topytchkhanov.
L’Iran pourrait réaliser cet essai en secret en le proclamant une exposition pacifique à des fins scientifiques tout en restant lié par les conventions internationales, ou l’effectuer sur le territoire d’un pays tiers comme le Pakistan ou la Corée du Nord.
Il est impossible de vérifier le bien-fondé de l’information sur l’essai qui se prépare diffusée par le portail israélien. C’est le genre d’information qui n’est généralement accesibe qu’aux membres des services de renseignement. Le cas échéant, il s’agit d’une fuite délibérée dans le cadre de la guerre de l’information menée contre l’Iran. La communauté internationale doit faire tout ce qui est en pouvoir afin d’empêcher que cette information ne devienne une réalité parce que cela aurait de graves conséquences pour le monde entier. Il est difficile de surestimer en l’ocurrence le rôle que pourraient jouer les pays comme le Russie et la Chine qui préconisent un règlement pacifique du problème iranien.