Par : Christine Abdelkrim-Delanne
Des représentants de 1400 villes représentant 87 pays ainsi que plus de vingt ministres, pour beaucoup africains, se sont réunis à Rome, le 29 novembre, pour la journée internationale « Villes pour la vie, villes contre la peine de mort ». La rencontre était organisée par la communauté Sant‘Edigio, proche du Vatican. En participant à cette rencontre, les villes représentées s’engagent à lutter pour l’abolition totale de la peine capitale. Au total, 139 pays dans le monde ont mis fin à la peine de mort, de façon légale ou dans la pratique. C’est le cas, en 2010, au Gabon. Échec, cependant, au Niger, où le ministre de la Justice, Amadou Marou, chargé pendant la transition, en 2010-2011, de présenter une nouvelle Constitution démocratique, n’a pas réussi à l’imposer. Sa « seule défaite, dit-il, parce que notre peuple n’était pas prêt et que les forces conservatrices s’y sont opposées.». Parmi les pays qui l’ont maintenu, moins de la moitié l’ont appliquée. Des pays comme le Cambodge, le Rwanda ou le Burundi qui ont connu des génocides et des massacres de masse l’ont supprimé de leur législation. Le pape Benoît XVI avait demandé aux évêques africains de lutter pour l’abolition totale de la peine de mort dans son « Exhortation apostolique » publiée en novembre. Cependant, le président de Sant’Edigio, Marco Impagliazzo, a exprimé la crainte que la crise économique favorise l’émergence des « populismes superficiels » dont l’apologie de la peine capitale comme moyen dissuasif n’est pas sans danger.
source: Afrique-Asie
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