Le sacrifice du Christ est une énième resucée des sacrifices annuels des rois anciens, ou des dieux de la végétation, tels Tammuz, Attis, Adonis.
Constantin et les rusés macaques qui le conseillaient ont juste enfilé le costard des dieux verts cycliques à un dénommé Jésus pour donner un nouveau visage à l'antique farce, et ainsi tourne éternellement la cage à l'écureuil.
Elle tourne parce qu'il avance. Qu'il s'arrête et la cage s'arrête.
Le vrai Jésus, s'il a existé, c'est dans les logion de l'évangile de Thomas qu'on peut le rencontrer. Evangile exhumé par un drôle de miracle en 1945, vrai clin d'oeil du Monde Réel.
Qui montre et démontre que le Christ n'est en rien le personnage historique qu'on en a fait dès qu'on a eu fini de réduire au silence les gnostiques, mais le dispensateur d'une profonde Sagesse.
Les évangiles canoniques ont relié artificiellement, à coup d'ajouts et de maquillages, faux et usage de faux, le Sage éclairé à la fureur des délires de puissance et de vengeance sémitiques.
L'Ouvreur de conscience est devenu ainsi accoutré un faiseur de miracles, un bateleur, un esclave crucifié, le mainteneur des humbles dans l'obéissance, la figure de proue de la sauvagerie et de l'avidité de l'Occident, le prétexte à toutes les tueries, à tous les mensonges, et surtout, le Messie.
Figure spatio-temporelle censée revenir demain ou après demain pour nous juger, punir les salauds et récompenser ses fidèles.
Mensonge, mensonge, mensonge.
Le Christ est le rappel de notre état d'origine, avant l'enfermement dans le monde de la dualité, et n'a cessé de nous dire que l'existence terrestre est illusoire, et de chercher à revenir au Royaume ontologiquement préexistant, qui est Un, au delà et englobant la dualité.
Le Christ armé qui reviendrait juger n'est pas le Christ, mais Goldorak. Le Christ n'est pas la moitié de l'orange.
Le ciméma papesque délivré aux incoercibles badauds n'a aucun rapport avec l'Unité et le Retour, aucun. Il ramène au contraire de manière éclatante et écœurante à la dualité.
Le pape qui lave les pieds de douze prisonniers est une abomination. La plus spectaculaire hypocrisie jamais conçue. Jésuitique en diable. Incroyable maintien des foules dans l'illusion de la charité. Véritable prostitution, qui substitue le geste extérieur, le simulacre à l'humilité réelle. Charité publique, à vomir. Fumier, bouse, étron mitré. Sponsorisé par quelle marque de savon ?
On vit vraiment un drôle de temps. Le temps idéal pour prendre tellement de recul, perdre tellement d'illusions qu'à un certain moment, on peut se retrouver dehors, hors du cercle magique.
Pâques deviendrait alors vraiment le temps de Pessah, le passage.
Vieux Jade
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