
Le journal de Madras, où la saga judiciaire avait débuté, explique que "cette décision valide l'idée que le régime des brevets perd son sens social quand un médicament est vendu à un prix inaccessible pour la grande majorité des habitants d'un pays (...). Cette décision de justice devra inciter les producteurs de médicaments brevetés à adopter une politique de protection plus souple et à fabriquer à bas prix (...). Il est en effet préoccupant qu'au moins une douzaine de traitements pharmaceutiques innovants utilisés contre le cancer, le VIH/Sida et les hépatites B et C ne soient pas accessibles même pour la classe moyenne supérieure, et complètement hors de portée des pauvres."
Bien sûr, les compagnies pharmaceutiques arguent qu'elles vont devoir essuyer de lourdes pertes financières suite à cette décision et donc réduire leur investissement en recherche et développement. Argument balayé par The Hindu, qui rappelle que les compagnies rentrent généralement dans leurs frais au bout d'un an de commercialisation rien qu'aux Etats-Unis. La décision de la Cour suprême indienne, surtout si elle est suivie dans d'autres pays du sud, pourrait donc donner un souffle d'espoir à des millions de patients dans le monde.
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