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MOINS de BIENS PLUS de LIENS

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L'esprit est comme un parapluie = il ne sert que s'il est ouvert ....Faire face à la désinformation


Les Etats-Unis au bord du défaut de paiement

Publié par Brujitafr sur 30 Juin 2011, 05:37am

Catégories : #AIR DU TEMPS

(Easybourse.com) A 14 300 milliards de dollars, la dette publique américaine a crevé le plafond autorisé par le Congrès. Le pays est désormais sous la menace d'un « défaut technique » si ce plafond n'est pas relevé avant le 2 août. Au-delà des espoirs d'un compromis de dernière minute entre républicains et démocrates, les marchés s'interrogent sur la capacité de la première économie mondiale à assumer ce fardeau de plus en plus lourd.

A Washington comme à Athènes, l’été s’annonce chaud. Si la Grèce doit trouver d’urgence douze milliards d’euros pour honorer ses échéances de début juillet, les Etats-Unis ont jusqu’à début août pour relever le plafond de la dette publique. Cette dernière a atteint mi-mai la limite légale au-delà de laquelle l'Etat ne peut plus augmenter son endettement (14 294 milliards de dollars). Le Trésor a mis en oeuvre un certain nombre de mesures exceptionnelles lui permettant de continuer à émettre des obligations sans augmenter l'endettement net de l'Etat, mais ces expédients ne devraient plus suffire à compter du 2 août, a prévenu le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner. A cette date le pays pourrait faire défaut sur quelque 500 milliards d’obligations arrivant à échéance. De quoi faire trembler les investisseurs du monde entier…

Nous pourrions subir une récession encore plus grave que celle que nous venons de traverser»



A commencer par le principal détenteur de dette américaine, la Réserve fédérale des Etats-Unis. Selon le patron de la Fed, Ben Bernanke, «une simple interruption de courte durée des remboursements d’intérêts ou de principal sur les obligations du Trésor pourrait entraîner des perturbations graves sur les marchés financiers, susciter des doutes sur la solvabilité des États-Unis et, à long terme, porter atteinte au rôle spécial du dollar et des titres du Trésor américain sur les marchés mondiaux». En outre, elle provoquerait une hausse brutale des taux d’intérêts, ce qui ralentirait la reprise, déjà fragile, de la première économie mondiale. Même son de cloche du côté de Barack Obama. Si le plafond de la dette n’était pas relevé, «nous pourrions subir une récession encore plus grave que celle que nous venons de traverser», reconnaît le président des Etats-Unis.

Le dollar, valeur refuge

A première vue, le relèvement du plafond de la dette américaine n’est qu’une formalité. Depuis 1962, le Congrès l’a déjà voté à 74 reprises, dont la dernière fois en février 2010. Contrairement à la Grèce, les Etats-Unis ne sont pas à court d’argent. «Le pays emprunte actuellement à des taux extrêmement bas, signe que les investisseurs continuent à voir dans les obligations américaines un placement sûr», souligne Mathieu Plane, économiste à l’OFCE. Selon lui, même si la dette américaine a augmenté de façon significative au cours des trois dernières années, elle reste une valeur refuge, surtout en cette période de forte volatilité des marchés financiers.

Reste que l’endettement du pays n’a jamais été aussi élevé : il devrait frôler les 100% du PIB en 2011 selon le FMI qui a récemment tiré la sonnette d’alarme sur les faibles perspectives de croissance de la première économie mondiale. A sa suite, l’agence Standard&Poor’s a dégradé sa perspective sur la note américaine «parce que les Etats-Unis ont, par rapport aux autres pays notés 'AAA', ce que nous considérons comme des déficits budgétaires très importants et un niveau d'endettement gouvernemental en hausse, et que le chemin pour traiter (ces problèmes) n'est pas clair».

Des coupes budgétaires insuffisantes

Conscient de ce problème, Barack Obama a annoncé en avril un plan de 4 000 milliards de dollars « d’économies » dans le budget fédéral sur les 12 prochaines années. Insuffisant selon les républicains, qui exigent des coupes budgétaires encore plus drastiques et s’opposent à toute hausse d’impôt. Désormais majoritaires à la Chambre des représentants, ces derniers font pression sur l’administration Obama en refusant de voter le relèvement du plafond de la dette.

Au-delà des discours de circonstance, l’austérité n’est cependant pas encore à l’ordre du jour aux Etats-Unis. La Maison Blanche ne prévoit d'engager la lutte contre les déficits qu’en 2012 et ne pense pas pouvoir ramener le solde négatif des finances publiques sous les 3% du PIB avant 2017. D’ici là, «le service de la dette va continuer à augmenter», souligne Mathieu Plane. «Si la croissance n'est pas meilleure, les Etats-Unis pourraient connaître un problème de soutenabilité de leur dette». Et voir ainsi pâlir leur étoile sur les marchés financiers.

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