© belga.
On se doutait que "50 nuances de Grey" allait épicer les soirées des couples endormis sur leurs lauriers, on n'imaginait pas forcément qu'il allait provoquer des séparations. Voici le premier divorce dû (mais on suppose que ce n'est pas l'unique raison) au bouquin.
Une femme d'affaire anglaise de 41 ans a demandé le divorce parce que son mari refusait de jouer aux mêmes jeux érotiques que dans le livre. Celui-ci a refusé de tester quelques pratiques SM. Sa femme a donc décidé que "l'attitude ennuyeuse" de son mari envers le sexe "était une preuve de son comportement déraisonnable".
L'avocate de cette dame qui avait vraisemblablement envie de se dévergonder a expliqué au Daily Mail que sa cliente "avait lu le livre et voulait mettre du piment dans sa vie amoureuse. Elle pensait que leur vie sexuelle avait atteint ses limites: son mari ne se souvenait jamais de la Saint Valentin et ne la complimentait jamais sur son apparence. Alors, elle a acheté des sous-vêtements sexy pour essayer de le rendre plus impliqué. Elle lui a proposé "des choses plus intéressantes" mais le mari ne lui a pas prêté plus attention. Elle en a eu marre."
Le mari accuse sa femme d'avoir eu les idées folles à cause de "50 nuances de Grey" mais il accepte le divorce, qui devra être accordé rapidement.
L'avocate de la dame coquine affirme que les comportements dans la chambre à coucher sont en train de changer à cause du livre. "Avant, les hommes se plaignaient de ne pas s'amuser assez au lit. Aujourd'hui, ce sont les femmes qui accusent leurs maris d'être ennuyeux après avoir lu des livres comme 50 nuances de Grey." source
Voici les mots clés de cet incroyable conte de fées SM.
Anastasia
Cinquante nuances de Grey, c’est un peu La Belle au bois dormant adapté au public de Sex & the City. L’héroïne a un prénom de princesse, Anastasia, et la maladresse pathologique de Bridget Jones. Vierge au début du roman, elle découvre les plaisirs de la chair grâce à son prince charmant. Et puisque nous sommes dans un univers merveilleux, elle jouit comme par enchantement et dans toutes les positions. Il suffit, par exemple, de lui caresser les tétons.
Erotique ou porno ?
Présentée comme « érotique », la saga joue dans la catégorie porno si l’on y entend, sans jugement de valeur, une description précise de l’acte. Pénétration, fellation jusqu’à la garde, contorsions et coups de langue : pas le moindre flou artistique.
Grey, Christian
Christian Grey, milliardaire torturé et control freak, est gaulé comme un male model, passe beaucoup la main dans son abondante chevelure, pilote un hélicoptère, possède un bureau immense et plusieurs assistants au garde-à-vous. Mais cette allure de prédateur cache une âme sensible. Christian Grey est un orphelin et un philanthrope, qui travaille à « éradiquer la faim et la misère dans le monde » tout en écoutant de l’opéra dans son Audi R8 Spyder. Il couvre également sa bien-aimée de compliments à la pelle. Reste un problème : cet obscur désir de flanquer de grosses fessées.
Fanfiction
Ce succès planétaire est pourtant né sous les modestes auspices de la « fanfiction », en pleine explosion sur Internet. S’inspirant de sa série préférée, Twilight, E.L. James la publie d’abord sur son blog, bientôt repris par un éditeur australien sous le titre Masters of the universe. Elle remporte un tel succès que les droits sont alors rachetés par le géant américain Random House pour un million de dollars.
Histoire d’amour
Comme le précise l’éditrice Isabelle Laffont, heureuse acquéreuse des droits français : « C’est surtout une histoire d’amour. » L’histoire éternelle d’une fille qui espère changer un garçon, aller au bowling avec lui, le présenter à sa mère et faire l’amour plutôt que « baiser ». Avec ce dilemme non moins éternel : faut-il tout accepter par amour ?
Lèvres (se mordiller les)
Anastasia est affectée de ce tic affreux qui nous fait ressembler au mieux à une grande angoissée, au pire à une mauvaise actrice de film de charme. Mais chez elle, l’effet est garanti : Christian trouve ça tellement sexy, qu’il la passe illico à la casserole. De quoi alimenter pas mal de parodies sur Internet.
Martinet
Le château-loft du prince Christian abrite une « chambre rouge de la douleur » : tapissée de cuir et satin rouge, elle contient une croix de Saint-André taille 36, des menottes, des martinets, du gros scotch et de la cire chaude, bref tout l’attirail folklorique du parfait petit sado maso. Ce croustillant programme fait même l’objet d’un contrat entre Anastasia et son maître. Mais elle a beau être amoureuse, elle tique un peu sur le fist anal et les pinces à lèvres vaginales. Les vrais amateurs de SM risquent d’être déçus ; les autres seront sans doute soulagés.
Commenter cet article