C'est désormais officiel.
"Ce moment s'annonce historique et extrêmement important pour l'histoire des deux groupes et de la publicité", et "je suis extrêmement heureux de cette opération qui va donner naissance au premier groupe mondial", a souligné Maurice Lévy. Grâce à cette "fusion entre égaux", "nous sommes partis pour faire un grand succès", a-t-il ajouté, décrivant le nouvel ensemble comme "une nouvelle compagnie pour le monde d'aujourd'hui et le monde de demain". Ensemble, "nous allons travailler mieux et plus vite, et au plus près" des besoins des clients, a souligné de son côté John Wren, précisant que les discussions entre Publicis et Omnicom avaient commencé il y a six mois. Les deux partenaires espèrent boucler la transaction fin 2013 ou début 2014. Ils se montrent confiants sur l'obtention des feux verts des autorités de la concurrence transatlantiques.
500 millions de dollars
En termes de concurrence, "il y aura des questions çà et là, mais rien qui devrait nous empêcher de mener à bien cette fusion", a souligné John Wren, ajoutant qu'"il y a beaucoup de concurrence", avec notamment l'essor des géants du Net comme Google, et "personne n'a levé le drapeau rouge" contre cette transaction, a-t-il plaidé. "Nous sommes confiants que nous obtiendrons l'accord (des autorités de la concurrence) (...) et que tout se déroulera sans difficulté majeure." Quant aux conséquences sur l'emploi, "l'ambition que nous avons, c'est de nous développer, cela passera par de nouveaux investissements (...) et je pense que, si nous faisons bien notre travail, probablement que nous serons créateurs d'emplois, même si nous passerons peut-être par une petite phase d'ajustement", a assuré Maurice Lévy.
Parmi les modalités pratiques, le nouveau groupe prendra la forme d'une holding dont le siège social sera basé aux Pays-Bas. Mais les directions opérationnelles resteront situées à Paris et New York, sièges des sociétés fondatrices. Maurice Lévy a démenti catégoriquement que ce choix ait pu être effectué pour des raisons fiscales, assurant qu'il s'agissait de trouver une "place neutre", sur le modèle des alliances Renault-Nissan ou Air France-KLM également basées aux Pays-Bas, pour ne pas donner l'impression "qu'un pays allait manger l'autre". Sur le plan financier, les deux groupes évaluent les synergies potentielles à 377 millions d'euros ou 500 millions de dollars, à un horizon non précisé. Enfin, Maurice Lévy a assuré que cette fusion n'avait pas été conçue par antagonisme avec Martin Sorrell, patron de l'actuel numéro un mondial, le groupe britannique WPP. "Il (le patron de WPP) n'a jamais été notre bête noire et nous ne nous sommes pas déterminés par rapport à lui."
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