Une fusillade devant un collège-lycée juif de Toulouse a fait quatre morts ce matin, dont trois enfants. Nicolas Sarkozy est sur place. François Hollande et François Bayrou ont également annoncé leur venue. Marine Le Pen a demandé l'annulation du débat qui devait l'opposer ce soir à Arnaud Montebourg et Eva Joly sur France 2.

La fusillade a fait quatre victimes à Toulouse. Crédit Reuters
14h08 : "Je voudrais exprimer ma très grande émotion et ma condamnation face à ce qui s'est passé à Toulouse", a déclaré à la presse le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé,en visite dans un hôpital à Bordeaux.
14h00 : Le journal Le Point, restant très prudent, évoque sur son site internet une première piste dans l'enquête de la fusillade : Trois parachutistes de Montauban "proches de mouvements néonazis" avaient été dénoncés et renvoyés en 2008. Le portrait type de ces sinistres personnages correspond aux maigres signalements dont disposent les enquêteurs pour identifier le tueur fou de Toulouse", indique le site, qui rappelle par ailleurs que "les militaires abattus à Montauban et à Toulouse sont trois Français d'origine maghrébine tandis que le soldat blessé est d'origine antillaise".
13h58 : Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, est arrivé sur place.
13h50 : L'émission "Mots croisés" prévue ce soir sur France 2 avec Marine Le Pen, Arnaud Montebourg et Eva Joly est annulée. Le maire PS de Toulouse, Pierre Cohen, suspend toutes les festivités prévues dans les jours à venir, notamment le carnaval qui devait avoir lieu mercredi, selon France Télévision.
13h43 : Marine Le Pen n'est pas sûre que se rendre à Toulouse soit "la place d'un candidat" et déclare qu' "il n'y a plus de politique, plus de campagne". François Hollande témoigne d'une "réaction d'horreur".
13H34 : "Je suis profondément choqué par cette attaque meurtrière, l'antisémitisme et les violences contre les institutions juives ou contre les gens de confession juive n'ont pas leur place en Europe et doivent être combattus avec conviction", a déclaré Guido Westerwelle, ministre allemand des Affaires étrangères, en réaction à la fusillade de ce matin.
13h30 : Le ministre de l’Éducation, Luc Chatel, a indiqué que la minute de silence en hommage aux victimes de la fusillade aurait lieu demain à 11 heures précises dans tous les établissements scolaires du pays.
13h21 : Marine Le Pen, appelant à "suspendre le temps politique", vient de demander l'annulation du débat qui devait l'opposer ce soir sur France 2 à Arnaud Montebourg et Eva Joly dans l'émission "Mots croisés". La rédaction de "Mots Croisés", contactée par France Télévision, déclare ne pas avoir encore décidé de la tenue ou non du débat de ce soir. Une décision sera officiellement prise aux alentours de 15 heures.
12h56 : François Hollande annonce qu'il se rend lui aussi à Toulouse pour témoigner "toute son émotion et sa solidarité" aux familles et à la communauté juive. François Bayrou fait de même.
12h48 : "J'appelle chacun d'entre vous au recueillement, à la solidarité, au calme, et à la confiance envers les institutions de la République. On va retrouver celui qui a fait cela", a déclaré Nicolas Sarkozy lors d'une allocution à Toulouse. "Ce sont des images que nous avions vu dans d'autres pays, et qui sont inédites dans le nôtre. Nous n'avons d'autre choix que d'affronter, de résister", a-t-il ajouté. Le président de la République a par ailleurs annoncé que le ministre de l'Intérieur Claude Guéant resterait à Toulouse "le temps qu'il faudra".
Qualifiant la fusillade de"tragédie nationale", Nicolas Sarkozy annonce qu'une minute de silence sera observée dans toutes les écoles mardi.
12h40 : D'après le site Pure Médias, François Hollande a décidé d'annuler sa participation au "Petit Journal" de Canal Plus prévue ce soir. Invité du "Grand Journal", de 19h05 à 20h, le candidat socialiste devait ensuite faire face à Yann Barthès. Cette partie de l'émission étant consacrée à des questions plus légères, François Hollande a estimé le moment mal choisi et préférer renoncer.
12h30 : Le parquet anti-terroriste de Paris a été saisi sur les meurtres de Toulouse et Montauban, ainsi que la fusillade de lundi matin. Trois enquêtes distinctes sont ouvertes. Selon le procureur, le tueur "a tiré sur tout ce qu'il y avait en face de lui".
Le journal Sud Ouest recueille les témoignages d'enseignants et d'élèves du collège Ozar Hatorah. "Pour l'instant, je n'ai que les larmes. Je suis sous le choc", raconte un professeur. "Je ne pensais pas que des choses comme ça puissent arriver. Il y a encore quelques jours, je serrais une des victimes dans mes bras".
"S'il y a des gens qui veulent effrayer la communauté juive, notre réponse est que nous ne nous laisserons pas intimider", a réagi la Conférence européenne des rabbins.
Comme François Hollande, Nicolas Sarkozy a décidé de se rendre immédiatement à Toulouse."C'est une tragédie épouvantable", a-t-il déclaré.
Au Conseil de Paris, on a observé ce matin une minute de silence pour les victimes de la fusillade. De son côté, Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche à la présidentielle, estime que "cela ajouterait l'ignominie au crime" si "la démence raciste des criminels" était prouvée. A l'heure du traditionnel point presse socialiste, Benoît Hamon a annoncé la suspension de "la campagne présidentielle" pour "saluer la mémoire des victimes."
11h00 : D'après la police, le tueur a d'abord utilisé une arme, probablement de calibre 9 mm. L'arme s'étant enrayée, l'homme est entré dans le collège où il a utilisé une seconde arme, d'un calibre de 11,43 mm. D'après le dernier bilan officiel, quatre personnes sont décédées, dont trois enfants.
Le procureur de la République Michel Valet évoque "des éléments sérieux" à propos d'un lien entre la tuerie de Toulouse et les meurtres de militaires.
François Hollande a annoncé qu'il se rendait immédiatement sur place, par "solidarité" avec la communauté juive. Premières réactions politiques : Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF, parle d'un "crime monstrueux". Le président du Parti radical de gauche, Jean-Michel Baylet, se dit "épouvanté par la fusillade".
10h00 : La police confirme la mort d'au moins une personne, et évoque également cinq blessés graves. Le ministère de l'Intérieur demande aux "préfectures de toute la France, particulièrement dans le Sud-Ouest, de renforcer la surveillance et la vigilance autour des lieux d'enseignement israélites". De son côté, le grand rabbin de France s'est dit "horrifié". "Je suis terriblement bouleversé et je pars immédiatement à Toulouse", a déclaré Gilles Bernheim.
9h00 : Une fusillade a eu lieu, lundi matin, devant le collège-lycée d'Ozar-Hatorah, à Toulouse. Dans le quartier de la Croix-Daurade, à Toulouse, un homme a ouvert le feu sur des gens qui patientaient à un point de ramassage scolaire informel. Il aurait fait, selon des témoins, au moins trois mort, un rabbin et deux enfants. Ce bilan n'a pas été confirmé de source policière. Il y aurait également au moins quatre blessés. Le pronostic vital d'un adolescent serait engagé.
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