Les ministres européens des Affaires étrangères ont décidé lundi soir à Bruxelles de lever l'embargo sur les armes pour les rebelles syriens tout en maintenant l'ensemble des sanctions prises depuis deux ans contre le régime de Bachar al-Assad.
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Cette décision va dans le sens de la Grande-Bretagne et de la France, les deux seuls pays de l'UE qui réclamaient depuis plusieurs mois la possibilité de fournir des armes aux forces de l'opposition modérée.
M. Hague a cependant affirmé que son pays n'avait pas l'intention d'envoyer "dans l'immédiat" des armes aux rebelles. La levée de l'embargo "nous donne la possibilité de le faire si la situation se détériore", selon lui.
La décision a été prise au cours d'une réunion de douze heures, qui a duré bien plus longtemps que prévu en raison des "discussions difficiles" entre ministres, selon des diplomates. Plusieurs pays, dont l'Autriche et la République tchèque, étaient fortement opposés à une levée de l'embargo.
Catherine Ashton, la chef de la diplomatie de l'UE, a souligné que la fourniture d'armes était "destinée à la protection des civils" et soumise à un certain nombre de conditions, notamment en terme de contrôles sur leurs destinataires, afin qu'elles ne puissent tomber entre les mains de groupes radicaux.
L'UE "réexaminera sa position avant le 1er août", à la lumière notamment des résultats de la conférence Genève-2 initiée par les Etats-Unis et la Russie.
Le reste des sanctions, qui vise des personnalités et des entités du régime, et comprend aussi une série de mesures commerciales et financières, a été prolongé pour une durée de douze mois, a précisé Mme Ashton.
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