
La Coalition de l'opposition syrienne proteste contre le silence de la communauté internationale et suspend sa participation à la prochaine réunion des Amis du peuple syrien, prévue le 28 février à Rome, ainsi qu'à des rencontres à Moscou et à Washington.
Ce silence rend la communauté internationale complice des crimes commis par le régime d'Al-Assad, précise la coalition dans un communiqué.
Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a aussitôt réagi en prévenant que son pays ne resterait pas silencieux face aux crimes commis par le régime du président syrien Bachar Al-Assad.
Le Royaume-Uni qui prépare une nouvelle offre de soutien à la Coalition appelle ses dirigeants à reconsidérer leur décision.
Tirs de missiles
Sur le terrain, la liste des victimes ne cesse de s'allonger. L'Observatoire syrien des droits de l'homme rapporte par ailleurs que 29 personnes, dont 19 enfants, ont été tuées samedi par des tirs de missiles à Alep, dans le nord du pays.
Washington a condamné samedi soir les tirs de missiles meurtriers de vendredi sur la ville d'Alep. Au moins 58 personnes ont été tuées, dont 36 enfants, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Selon des informations non vérifiées livrées par des militants, ces missiles étaient des Scud tirés de la région de Damas.
Le conflit syrien a fait plus de 70 000 morts en près de deux ans, rapporte l'ONU.
Prise d'un ancien site nucléaire
Par ailleurs, les rebelles syriens se sont emparés d'un site soupçonné d'abriter un réacteur nucléaire bombardé il y a six ans par l'aviation israélienne, ont annoncé dimanche des sources au sein de l'opposition.
Le site, situé à 60 km à l'ouest de la ville de Daïr az Zour, dans l'est de la Syrie, a braqué l'attention de la communauté internationale quand Israël l'a détruit en 2007.
Selon les États-Unis, le complexe abritait un réacteur nucléaire de conception nord-coréenne mis au point pour fabriquer du plutonium de qualité militaire.
La Syrie, qui a rasé le site après le raid, a déclaré pour sa part que le complexe abritait une installation militaire classique, tout en refusant d'accorder un libre accès l'Agence internationale de l'énergie atomique. source
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