L'industrie agroalimentaire utilise un OGM pour réparer un fléau qu'elle a engendré, et le teste sur le public Traduction copyleft de Pétrus Lombard pour Alter Info
Le CSIRO (Organisme australien de recherche scientifique et industrielle du Commonwealth) admet tacitement que l'industrie agroalimentaire est à l'origine de la majorité des cancers du côlon. Présentement, elle fabrique un blé génétiquement modifié pour corriger ce qu'elle a déclenché.
Selon le Dr David Topping du CSIRO, 80 pour cent des cancers du côlon sont évitables, et leur origine est dans la suppression de la plupart des fibres solubles des grains lors de leur traitement en masse pour produire les machins qui passent trop souvent aujourd'hui pour de la nourriture.
L'approche rationnelle visant à prévenir le cancer du côlon serait naturellement d'arrêter de faire ce qui le provoque. Mais ça diminuerait les bénéfices de l'agroalimentaire. C'est pourquoi, Topping préconise de bricoler par génie génétique des grains, capables de résister à la destruction due aux procédés de production utilisés dans la fabrication des pseudo-aliments vendus habituellement en supermarché et au restaurant.
Adelaide Now rapporte ce qu'a déclaré Topping :
Il ne pourrait pas être plus clair que l'agroalimentaire comprend parfaitement qu'elle fait mourir des milliers de gens du cancer du colon depuis des décennies.
Seulement, au lieu de le révéler, de l'admettre et de s'excuser, ils veulent utiliser sur nous une chose que maintes et maintes études scientifiques ont démontrée à l'origine d'horribles dégâts de santé, notamment de malformations congénitales, de fausses couches et de maladies chroniques.
L'agroalimentaire se propose de résoudre le problème qu'elle a créé en fabriquant des céréales génétiquement modifiées qui, selon elle, éviteraient aux grains d'être détruits par les méthodes modernes de transformation des aliments. En fait, ils sont déjà très avancés sur la voie de leur production, et espèrent les avoir prêtes pour le marché dans 2 à 3 ans.
Le CSIRO les fait déjà pousser !
Au cas où ce ne serait pas assez ubuesque, le CSIRO a déjà commencé à faire pousser ce blé OGM en plein champ en Australie. Les gens de Greenpeace protestent vigoureusement et ont détruit le premier champ.
Lors d'une séance de question et réponse sur la question, ils déclarent :
Greenpeace avance trois raisons élémentaires sur le fait que les expériences génétiques en plein air comme celle-ci ne doivent pas être faites :
Tout cela n'est même pas le bout de la perfidie montrée par le CSIRO. Ils prévoient aussi de tester le blé sur les gens - et ils n'ont aucun intérêt à rechercher les effets toxiques ou allergiques. Leur seul intérêt est de savoir si le blé génétiquement modifié réalise ce pourquoi il a été modifié. Il n'y a absolument aucun souci des risques possibles pour le public !
Greenpeace a publié une demande d'accès à l'information des documents d'éthique de santé et de sécurité concernant le blé modifié génétiquement. Elle a été refusée au prétexte de « secret commercial » [commercial in confidence]. Ainsi, le fait qu'une société affirme simplement que des documents sont confidentiels signifie que la population australienne n'a droit à aucune information concernant l'innocuité de ce grain génétiquement modifié.
Voici une courte vidéo de Greenpeace qui explique ses préoccupations au sujet du blé génétiquement modifié :
Hypocrisie et prétention démesurée
L'hypocrisie et l'arrogance du CSIRO, l'organisme gouvernemental australien, et de son partenaire commercial en génie génétique, Limagrain, sont étourdissantes et les plus emblématiques de toute l'industrie agroalimentaire :
- L'industrie a provoqué un fléau mortel de cancer de l'intestin qui a tué des milliers de gens - et elle en est consciente.
- Pour circonscrire le fléau qu'elle a engendré - et faire littéralement des milliards de dollars de profits supplémentaires - l'agroalimentaire projette de cultiver et vendre des céréales génétiquement modifiées.
- Limagrain et son complice, l'organisme gouvernemental CSIRO, refusent de fournir les informations sur le blé génétiquement modifié, en affirmant qu'elles sont confidentielles.
- Le CSIRO essaie de faire pousser ce grain dans des plantations incontrôlables, en plein air, en dépit des risques graves reconnus.
- Le CSIRO a l'intention de tester le blé produit sur les humains, sans se soucier de rechercher les effets indésirables qui lui sont associés.
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