Initié à New York, le mouvement anti-Wall Street se déplace maintenant sur la côte pacifique des Etats-Unis. Des actions menées le mercredi 2 novembre à Oakland et à Seattle placent ces villes en pointe de la vague de contestation qui secoue le pays.
A Oakland, le 2 novembre, une grève générale a été convoquée : près de 7 000 personnes y ont participé et ont occupé le port local, le cinquième en importance aux Etats-Unis. "L'événement s'est déroulé dans le calme, mais, aux petites heures de la nuit, la police a eu recours aux tirs de gaz lacrymogène et de grenades incapacitantes pour tenter d'amener les protestataires à quitter un bâtiment vacant dans lequel ils s'étaient réfugiés", rapporte The Oakland Tribune – qui tient un blog en direct de la manifestation. Une quarantaine de personnes ont été arrêtées et un groupe de "casseurs" s'est détaché de la masse des protestataires pour envahir les rues du centre-ville. Cette grève était pour les organisateurs l'occasion de faire revivre le riche passé d'Oakland. En 1946, un mouvement social spontané, lancé sans que les syndicats n'aient adressé de mot d'ordre, y avait rassemblé des centaines de gens et reste l'un des hauts faits de la lutte pour les droits des travailleurs aux Etats-Unis.
A Seattle, Jamie Dimon, le patron du holding financier JPMorgan Chase, a été accueilli en fanfare par les protestataires locaux. "Malgré la froide pluie de novembre qui tombait mercredi soir (le 2 novembre], plusieurs centaines de personnes ont convergé vers l'hôtel Sheraton au centre-ville de Seattle où Dimon était l'orateur principal lors d'un événement organisé par la Washington Foster School. Les protestataires ont formé une chaîne humaine autour de l'immeuble en scandant des slogans, tandis qu'à l'intérieur les invités sirotaient leurs cocktails et regardaient la scène avec curiosité", relate The Seattle Times. La manifestation s'est déroulée sans violence.
source: courrierinternational
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