Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a appelé mercredi l'Europe à recapitaliser "d'urgence" ses banques pour stopper la contagion de la crise de la dette qui a désormais atteint une ampleur "systémique" menaçant de déstabiliser l'économie mondiale.
Il faut "urgemment recapitaliser" les banques, a-t-il déclaré au Parlement européen. Concrètement, il a proposé de relever de manière temporaire à un niveau "beaucoup plus élevé" le niveau minimum de fonds propres "durs" demandé au établissements et d'interdire ceux qui ne respectent pas les critères de verser de versement de dividendes et de primes.
En l'absence de recapitalisation solide, les banques "ne pourraient pas verser de bonus ou de dividendes", a-t-il averti.
M. Barroso n'a pas cité de chiffre dans son discours, mais selon une source européenne, le niveau minimum de fonds propres "durs" des banques (capital et bénéfices mis en réserve par rapport aux prêts accordés) devrait être relevé à 9%, ainsi que le recommande l'Autorité bancaire européenne.
En France, BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole ont déjà annoncé en septembre tabler sur un ratio de fonds propres "durs" de 9% au moins début 2013.
Pour se recapitaliser, a expliqué M. Barroso, les banques devront d'abord faire appel à des sources privées de capitaux, les autorités nationales apportant un soutien si nécessaire. Dans l'hypothèse où ce soutien ne serait pas disponible, la recapitalisation devrait être financée au moyen d'un prêt du Fonds de secours européen (FESF).
Il a exhorté l'Europe à agir pour faire face à "la menace de crise systémique qui est en train de se concrétiser" pour la zone euro, autrement dit une crise susceptible de déstabiliser le système économique et financier mondial.
Source : AFP.com via Lalibre.be
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