L'Allemagne est venue en aide à la France la semaine dernière en lui fournissant massivement de l'électricité et a fait taire du même coup les critiques lui reprochant l'arrêt brutal de ses huit réacteurs nucléaires après la catastrophe de Fukushima.
La décision allemande aurait pu déséquilibrer l'offre d'électricité disponible en Europe et provoquer potentiellement d'importants "blackouts", selon certains scénarios, évoqués notamment par le gouvernement français.
"La vague de froid est une situation que la plupart des experts craignaient et nous avons réussi à la surmonter sans problèmes majeurs (en Allemagne)", relève Stephan Schnorr, trader en électricité chez Dong Energy.
A l'inverse, la France a été confrontée à une réduction de sa production d'électricité en raison de plusieurs arrêts fortuits.
Premier exportateur européen d'électricité en temps normal, la France devient importateur pendant les périodes de grand froid, en raison de son recours massif au chauffage électrique.
Les radiateurs électriques représentent la principale source de chauffage des foyers français, les gouvernements successifs ayant favorisé leur installation afin que cette demande vienne équilibrer l'offre électrique produite par les 58 réacteurs du parc nucléaire.
Lorsque la température diminue d'un degré en France, la consommation d'électricité augmente de 2.300 MW, soit l'équivalent de deux fois la consommation d'électricité d'une ville comme Marseille. En 1990, cette augmentation n'atteignait que 1.100 MW.
A l'inverse, l'Allemagne utilise différentes sources de chauffage dont le gaz et le fioul.
FLAMBÉE DES PRIX EN FRANCE
La semaine dernière, l'Allemagne s'est appuyée sur les énergies renouvelables -elle dispose de 37% des capacités mondiales d'énergie solaire- et sur les centrales à charbon qu'elle a rouvertes.
L'Allemagne a ainsi pu exporter vers la France la quantité maximum d'électricité possible grâce aux interconnections entre les deux pays.
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Auteur : Karolin Schaps
Source : www.lepoint.fr via "Terre Sacrée"
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