L’enquête de Cash Investigation s’est attardée sur le Cédis, une association loi de 1901, organisme d’EELV de formation des élus, mais officiellement distinct du parti politique et puisque les formations dispensées par l’organisme sont payées avec l’argent public des collectivités locales, il serait illégal que ces sommes finissent par retourner au parti.
Élise Lucet a enquêté sur les pratiques de cet organisme, dirigé pendant dix ans par Jean-Vincent Placé et aujourd’hui par Henri Arevalo, secrétaire départemental d’EELV en Haute-Garonne.
Dans le reportage, un élu avoue avoir été prié d’émarger pour une formation de trois jours et demi durant une université d’été des Verts, alors qu’il ne pourra être présent qu’une journée. Cécile Duflot, a en 2011, cédé à la même pratique.
Reste à démontrer que cet argent (170 000 euros de bénéfices pour la seule université d’été de 2011) est reversé délictueusement au parti. Pour Cash investigation, EELV a bien bénéficié d’un apport du Cédis d’un montant de 75 000 euros pour acheter son siège parisien, une somme qui a du être remboursée suite à l’intervention d’un commissaire aux comptes.
Jean-Vincent Placé, lui refuse simplement de s’expliquer et dit ne pas se souvenir de cette somme. Il lâchera cette phrase qui a fait le buzz sur Twitter mercredi et jeudi : "75 000 euros, c’est peut-être important pour vous …"
Puis, viennent les explications très embarrassées d’Henri Arevalo. Selon lui, ce système n’a plus cours puis son visage se décompose lorsque Élise Lucet lui met sous les yeux une citation tirée du P-V d’un conseil d’administration du Cédis en 2002, auquel il était présent :
"La question est aujourd’hui de savoir si le Cédis doit contribuer au financement des Verts. Bien sûr que oui."
Sources : France 2 / Le Point / Le Journal du Siècle
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