Les autorités du Brésil ont qualifié l'attitude des dirigeants de l'Eglise comme criminelle après avoir abattu plus de 300 arbres centenaires dans un parc national de manière à ce que les pèlerins puissent célébrer la messe lors de la visite du Pape à Rio de Janeiro, prévue à la fin du mois.
Les organisateurs de l'événement, qui aura lieu dans le diocèse de Sao Sebastiao de Itaipu, dans la ville de Niteroi, ont affirmé qu'il avait été nécessaire de raser une partie de la forêt tropicale afin de pouvoir accueillir environ 800 pèlerins. Au total, ce sont 334 arbres centenaires, situés à l'orée du parc national Serra da Tiririca et sur des terres appartenant à l'Eglise, qui ont été abattus.
Pour l'adjoint au maire de Niteroi, Axel Grael, l'Eglise n'avait pas reçu la permission de déboiser ces terres. "C'est une attitude lamentable. Un événement qui vise les jeunes doit être éducatif et montrer un engagement pour l'environnement et l'avenir". Même son de cloche à l'Institut pour l'environnement où Andre Ilha déclare: "Cette déforestation est un acte criminel" et de confirmer que cette destruction n'a jamais été autorisée.
"La zone détruite servait de zone tampon au parc Tiririca. Nous n'aurions jamais autorisé ces abattages. Il s'agit d'un fragment de la forêt tropicale de l'Atlantique qui est en voie de disparition. Nous comptons bien les poursuivre en justice". Face aux critiques, le diocèse aurait proposé de replanter des arbres, mais le mal est fait.
Ce n'est pas la première fois que les organisateurs de la Journée mondiale de la jeunesse sont critiqués pour leur mépris de l'environnement. Il y a quelques jours, une pétition a circulé pour éviter la suppression de 11 cocotiers situés au bord de la plage de Leme, où le pape doit célébrer une messe. L'autorisation avait été accordée, mais après le tollé engendré, le maire de Rio, Eduardo Paes, a fait marche arrière.
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