Le cerveau craint lennui
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Une vie riche dactivités intellectuelles, de loisirs à la fois cérébraux et distrayants, comme la lecture, la musique ou le bridge, pourrait-elle diminuer le risque de souffrir de dégénérescence cérébrale? Même si la question est loin dêtre scientifiquement résolue, les souris élevées par léquipe de Sam Sisodia accréditent lhypothèse dun effet protecteur de la stimulation intellectuelle contre une maladie comme Alzheimer.
Sam Sisodia (université de Chicago) et ses collègues ont élevé des souris transgéniques conçues pour développer des plaques bêta-amyloïdes au bout de 4 mois et demi. Ces plaques qui saccumulent dans le cerveau sont caractéristiques de la maladie dAlzheimer. Les chercheurs ont constaté que les souris placées dans des cages dotées déquipements et de distractions avaient moins de plaques que les souris élevées dans des cages standard. De plus, lactivité dune enzyme détruisant les plaques bêta-amyloïdes était plus importante chez les souris bien occupées.
Ces résultats, parus dans la revue Cell, corroborent des études épidémiologiques suggérant un lien entre le niveau dactivité intellectuelle et le risque dAlzheimer. Ils ne suffisent pas pour autant à démontrer le lien de cause à effet. Dautres études expérimentales ont abouti à des résultats différents. Beaucoup de chemin reste à parcourir pour comprendre comment se développe cette terrible maladie.
C.D.
(11/03/05) SCIENCES ET AVENIR
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