Le #BlocusDeParis s’annonce beaucoup plus puissant qu’attendu : des tracteurs convergent de toute la France et à l’instant sur France Info un agriculteur qui mène le mouvement évoque « des centaines voire des milliers de tracteurs » ! (cf ⤵️)
— Florian Philippot (@f_philippot) January 5, 2025
« Avec toujours + d’inscriptions de… pic.twitter.com/hwI54IjUbp
CARTE. En colère, les agriculteurs veulent bloquer Paris et Rungis : comment la police veut les en empêcher
La Coordination rurale a appelé ses adhérents à manifester « partout en France » et « à monter sur Paris, en voiture ou en tracteur » à partir de ce dimanche.
Depuis deux jours, les préfectures compétentes ont émis différents arrêtés pour les empêcher de manifester. Ainsi, à partir de ce dimanche, 18 heures, « tout rassemblement non déclaré » dans le centre de Paris, comprenant l’Élysée et l’Assemblée nationale, et le secteur du Min de Rungis et et l’A6B, dans le Val-de-Marne, sont interdits. Un arrêté qui court au moins jusqu’à lundi midi.
Sont concernés un large périmètre du centre de Paris comprenant l’Élysée et l’Assemblée nationale, et une zone comprenant le marché de Rungis et l’A6B.
Ils promettent de reprendre les mobilisations. Un mois et demi après leurs précédentes manifestations, organisées en novembre, et comme au début de l'année 2024, les agriculteurs veulent faire entendre leur colère. Le Premier ministre François Bayrou recevra les organisations syndicales le 13 janvier prochain, mais certaines d'entre elles comptent se mobiliser en amont.
C'est le cas de la deuxième plus grosse d'entre elles, la Coordination rurale (CR). Le syndicat aux bonnets jaunes estime que la date de rencontre fixée par le chef du gouvernement est trop lointaine. "On nous propose un rendez-vous avec François Bayrou le lundi 13 janvier. Ils se moquent de nous, ils ne font que gagner du temps. Il n'y a pas de volonté d'avancer", déplore auprès de l'AFP Patrick Legras, porte-parole de la Coordination rurale, qui promet des mobilisations dès ce dimanche 5 janvier.
"Nous ne pouvons pas tout dire"
C'est même la capitale qui devrait être ciblée. "Nous maintenons notre appel à manifester, partout en France, [...] à monter sur Paris, en voiture ou en tracteur", affirme Patrick Legras. "L'idée est d'y être dimanche après-midi pour manifester lundi", a-t-il ajouté, précisant que l'organisation de la mobilisation restait l'apanage des sections dans les régions. Des "blocages ponctuels" sont prévus ce dimanche, a confirmé vendredi 3 janvier Véronique Le Floc'h, présidente de la Coordination rurale, au micro de RTL(nouvelle fenêtre).
Où précisément ? "Nous ne pouvons pas tout dire", a-t-elle poursuivi ce samedi sur LCI (voir vidéo en tête de cet article). "À chaque fois que nous avons dit quelque chose, nous avons été empêchés ou déplacés." Reste que ce dimanche coïncide aussi avec la fin des vacances scolaires. Les mobilisations agricoles permettront tout de même "à chacun des Français de bien rentrer de congés", a-t-elle promis. "Nous ne sommes pas là pour les perturber."
La préfecture de police de Paris et celle du Val-de-Marne ont interdit les rassemblements non déclarés de dimanche 18h à lundi 12h, "considérant les appels à manifester le 5 janvier 2025 lancés par un syndicat agricole en vue de 'bloquer la capitale' et de bloquer le marché d'intérêt national de Rungis", selon deux arrêtés publiés vendredi.
Des actions sont également attendues dans la troisième ville de France(nouvelle fenêtre), Lyon. Dans les colonnes du Progrès(nouvelle fenêtre), l'association Agri Chabanière, avec le soutien de la Coordination rurale 69, indique qu'elle prévoit de bloquer la M7, l'axe du sud de Lyon, lundi 6 janvier à partir de 8h. "Cela pourrait durer plusieurs jours", prévient Serge Genevay, secrétaire général de la CR 69, auprès du quotidien régional.
À ce jour, l'appel à manifester est essentiellement relayé localement, par les différentes sections départementales de la Coordination rurale, qui souhaite obtenir des garanties du gouvernement pour la défense d'une "exception agriculturelle" française, axée sur la protection des petits exploitants. Il intervient à quelques jours du lancement officiel de la campagne pour les élections aux chambres d'agriculture, qui débute le 7 janvier. Le vote, qui aura lieu en ligne ou par correspondance du 15 au 31 janvier, déterminera les nouveaux rapports de force entre les syndicats agricoles.
En coulisses, la panique grandit ...
Puisque vous êtes là…
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