Mandat d’arrêt de la CPI : Benyamin Nétanyahou pourrait bénéficier d’une « immunité », selon la France
Le Quai d’Orsay a justifié cette position par « les immunités des Etats non parties à la CPI », ce qui est le cas d’Israël. Depuis l’annonce du mandat d’arrêt visant le premier ministre israélien, Paris répète qu’il appliquera ses obligations au titre du droit international, mais sans dire clairement s’il l’arrêterait.
Après plus d'un an de guerre, dont deux mois d'escalade, entre Israël et le Hezbollah libanais, l'État hébreu a approuvé mardi soir une trêve. Le cessez-le-feu est entré en vigueur dans la nuit mais pas sans conditions.
Dix voix contre une. Israël a approuvé mardi soir un accord de cessez-le-feu avec le Hezbollah libanais. Le Premier ministre israélien avait annoncé la présentation de cet accord pour approbation au cabinet de sécurité plus tôt dans la soirée. "La durée du cessez-le-feu dépendra de ce qui se passera au Liban", avait dans la foulée précisé Benjamin Netanyahou. Dans son allocution à la télévision israélienne, le Premier ministre avait tenu à souligner qu'"en accord total avec les États-Unis, nous maintenons une totale liberté d'action militaire" au Liban, précisant que dans le cas où le Hezbollah viendrait à violer l'accord et/ou tenterait de se réarmer "nous attaquerons". La trêve a débuté dans la nuit de mardi à mercredi, à 4 heures du matin, heure locale, soit 3 heures à Paris.
La France et les Etats-Unis veillent
Dans un communiqué commun, la France et les États-Unis ont indiqué qu'ils veilleront particulièrement à ce que le cessez-le-feu soit "mis en œuvre dans son intégralité". Dès ce mercredi, l'ex-ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, se rend au Liban en tant que représentant personnel d'Emmanuel Macron. Le chef de l'État français s'est, quant à lui, réjoui mardi soir de cet accord de cessez-le-feu tout en appelant à l'élection d'un nouveau président libanais. "La restauration de la souveraineté du Liban passe par l'élection sans délai d'un président de la République capable de rassembler les Libanais par la formation aussi d'un gouvernement fort et représentatif et par l'adoption des réformes nécessaires au redressement […] du pays", a-t-il jugé. De son côté, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a salué dans la foulée de l'annonce "une nouvelle très encourageante".
Que prévoit l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah ?
L'accord prévoit le retrait progressif de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, le Hezbollah doit se replier au nord du fleuve Litani et retirer toutes les armes lourdes de cette zone. Le départ de ces troupes laissera place à l'arrivée de milliers de soldats de l'armée libanaise qui est restée à l'écart du conflit, exception faite de quelques frappes en représailles d'attaques israéliennes ayant ciblé ses infrastructures.
L'armée américaine, elle, apportera un soutien technique à l'armée libanaise en collaboration avec l'armée française. Un comité militaire fournira lui un soutien supplémentaire au Liban, notamment avec des équipements, des financement et des formations. L'armée libanaise sera autorisée à "envoyer immédiatement entre 1 000 et 2 000 hommes dans le Sud, puis jusqu’à 6 000 hommes dans les six mois à venir", précise Le Monde.
Le nombre de Casques bleus de la Finul sera revu à la hausse et un comité de surveillance présidé par les Etats-Unis (en présence du Liban, d'Israël et des Nations unies) verra le jour, avec la participation de la France, pour veiller à ce que l'accord de trêve soit respecté et éviter une nouvelle guerre. L'Etat hébreu a finalement revu sa positon, acceptant finalement la présence de la France dans ce conseille surveillance.
23:19 - Le Hezbollah proclame… sa "victoire" sur Israël
Quelques heures seulement après le début de la trêve qui doit durer deux mois au Liban, le Hezbollah a proclamé sa "victoire" sur l'État hébreu. "La victoire de Dieu tout-puissant a été l'alliée de la juste cause", a déclaré dans un communiqué le mouvement qui combattait hier encore Israël. Et le Hezbollah de préciser que ses combattants "resteront totalement prêts pour faire face [...] aux attaques de l'ennemi israélien".
21:47 - Avec la trêve, l'heure est au constat dans le sud du Liban
Alors que le cessez-le-feu doit durer deux mois, si tout se passe bien, ce répit va notamment permettre aux Libanais de constater l'étendue des dégâts après les nombreux bombardements israéliens dans le sud du pays. Et le bilan s'annonce dramatique. En effet, selon une analyse du service infographique du Monde, au 23 novembre, quelque 9 644 bâtiments avaient été détruits ou endommagés dans la zone frontalière au sud du Liban, soit 38% des bâtiments recensés dans les environs.
20:44 - Après la trêve au Liban, un cessez-le-feu possible à Gaza ?
Là encore, difficile de donner une réponse catégorique à ce stade. Sur place, la situation reste fragile. Si le Hamas s'est dit mercredi "prêt" à une trêve avec l'armée israélienne dans l'enclave palestinienne, cela fait des mois que les négociations de cessez-le-feu patinent sur ce front-là. Par ailleurs, du côté israélien, une trêve ne semblait pas vraiment à l'ordre du jour hier soir. À l'occasion de sa conférence de presse annonçant le vote imminent d'un cessez-le-feu au Liban, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a souligné "qu’Israël allait désormais pouvoir se concentrer sur Gaza". Au sein de l'État hébreu, une partie du gouvernement serait même favorable à l'éradication totale du Hamas.
19:06 - Avec ce cessez-le-feu, la fin de la guerre au Liban imminente ?
Malheureusement, l'un ne va pas forcément avec l'autre. Alors que le cessez-le-feu est entré en vigueur dans la nuit de mardi à mercredi, la question est davantage de savoir si les 60 jours de trêve seront respectés par les deux parties, car le cessez-le-feu reste fragile. Le moindre écart de l'un des camps pourrait en effet relancer de plus belle la machine de guerre. En revanche, dans le cas où chacun respecterait pendant les deux mois qui viennent la trêve, une possible fin de la guerre pourrait être envisageable, mais il est encore beaucoup trop tôt pour se prononcer.
17:18 - L'armée israélienne annonce une restriction des mouvements dans le sud du Liban
L'armée israélienne a annoncé une restriction des mouvements dans le sud du Liban pour la fin de journée et la nuit de mercredi à jeudi. "Il est interdit à quiconque réside au nord de la rivière Litani de se déplacer vers le sud. Celui qui se trouve au sud du fleuve Litani doit rester à sa place", précise Tsahal ajoutant que les restrictions seront valables de 17 heures ce soir à 7 heures demain, heures locales. "Nous vous rappelons que Tsahal est toujours déployé dans ses positions au sud du Liban conformément aux termes de l'accord de cessez-le-feu, et nos forces réagiront avec fermeté à tout mouvement qui violerait cet accord", précise Tsahal
15:30 - L'armée libanaise a débuté son déploiement dans le Sud
Comme prévu dans l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, l'armée libanaise a indiqué en ce début d'après-midi avoir commencé son déploiement dans le sud du pays. En effet, l'armée libanaise doit reprendre le contrôle de cette zone.
14:42 - Le Hezbollah annonce coopérer avec le Liban pour le déploiement de l'armée dans le Sud
Le député Hassan Fadlallah assure ce mercredi que le Hezbollah fera preuve d'une "coopération totale" avec le Liban pour le déploiement de l'armée libanaise dans le sud du pays. Il affirme également qu'il n'y a pas "d'armes visibles" ou de "bases" dans le secteur. En revanche, il a rappelé que les membres du Hezbollah étaient "les enfants des villages su sud", et que "personne" ne les obligeraient à s'en éloigner.
12:24 - La libération des otages à Gaza est le "but suprême", pour le ministre israélien de la Défense
Après l'annonce du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a indiqué que le "but suprême", était la libération des otages encore retenus à Gaza. "Les résultats de la campagne dans le nord font peser une pression supplémentaire sur le Hamas (..) faire tous les efforts nécessaires pour créer les conditions d'un nouvel échange d'otages et ramener tout le monde à la maison" est "l'objectif moral le plus important" et "le but suprême", a-t-il affirmé à Tel-Aviv.
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